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Le Luxembourg pas épargné par le phénomène des rodéos urbains


Le Luxembourg ne dispose pas d’une législation propre et définie sur le phénomène des rodéos urbains.

Bien qu’il n’y ait pas de loi dédiée, la police constate une augmentation des rodéos urbains lors de rassemblements de véhicules motorisés sur le territoire national.

C’est un fléau de plus en plus présent, notamment chez nos voisins français. Les rodéos urbains, ces rassemblements illégaux de conducteurs de deux-roues motorisés circulant à vive allure, prennent aujourd’hui une ampleur considérable dans certaines périphéries urbaines denses et périurbaines françaises. Mais alors, qu’en est-il au Luxembourg ? En réponse au député André Bauler (DP), les ministres des Affaires intérieures et de la Justice ont fourni des détails et explications concernant la situation particulière des rodéos urbains au Grand-Duché.

En effet, contrairement à la France, le pays ne dispose pas d’une législation propre et définie sur le phénomène des rodéos urbains. En revanche, d’après Léon Gloden et Elisabeth Margue, «la police grand-ducale constate des comportements similaires sous forme de rassemblements dits classiques qui ont parfois lieu sur le territoire». Des dérapages («drifts»), des roues qui patinent («burnout») ou des vrombissements du moteur accompagnés de bruits d’échappement sont des comportements observés par les forces de l’ordre lors de ces rassemblements. «La problématique de rassemblements automobiles observée au Grand-Duché ne se limite pas uniquement aux deux-roues motorisés, mais s’étend aussi aux voitures de particuliers», précisent les deux ministres dans leur réponse.

Où ces phénomènes ont-ils été constatés ?

Au Luxembourg, ces comportements ont été observés par les autorités à plusieurs endroits. Léon Gloden et Elisabeth Margue citent notamment la zone d’activité de Contern, celles de Leudelange et d’Ingeldorf, le parking «Deichwiesen» à Ettelbruck, le parking «Kockelscheuer» à Luxembourg ou encore dans les environs de la commune d’Echternach. Ces incidents ont été signalés par les autorités communales ou par la police et ont fait «l’objet d’une réponse proactive».

Comme mentionné précédemment, le code pénal luxembourgeois ne contient pas d’incrimination spécifique pour ce qu’on appelle les rodéos urbains. Par conséquent, il n’existe aucune statistique propre à ce phénomène. En revanche, les deux ministres notent que depuis la pandémie, le parquet de Diekirch, en particulier, «a constaté une nette augmentation des phénomènes de ce type, notamment des rassemblements de personnes pratiquant le tuning ou le drift sur la voie publique». Pour certaines de ces affaires, les prévenus ont été condamnés jusqu’à 1 500 euros d’amende. L’un d’entre eux s’est vu signifier une interdiction de conduire de plusieurs mois avec sursis.