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Auschwitz : «80 années ont passé, mais le choc persiste»


(Photo : sip)

Le Luxembourg, comme le reste du monde, a commémoré ce lundi 27 janvier la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, 80 après les faits.

Il est encore difficile de comprendre la sauvagerie qui s’est produite en ces lieux souillés par la cruauté dont les humains sont parfois capables». Ces mots très forts ont été écrits par le Premier ministre, Luc Frieden, suite à sa visite au camp d’Auschwitz ce lundi matin, en compagnie du Grand-Duc héritier Guillaume, de la Grande-Duchesse héritière, Stéphanie, du président du Consistoire israélite, Albert Aflalo, et du président de la Fondation luxembourgeoise pour la mémoire de la Shoah, Laurent Moyse.

De nombreux dirigeants de pays se sont en effet rendus en Pologne pour commémorer la libération de ce camp de la mort, devenu le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie sur six millions de Juifs européens.

«Le temps s’est arrêté et j’étais sans voix devant le camp d’Auschwitz en Pologne. (…) 80 années ont passé, mais le choc persiste. Il perturbe le silence qui pèse aujourd’hui sur ces sols profanés et nous appelle à l’action. (…) Les chaussures et vêtements, les valises et lunettes qui y restent toujours en sont la preuve. Les cris muets des bébés, des enfants, des femmes et des hommes qui s’y sont éternisés en sont la preuve. C’est un lieu de réflexion»», a poursuivi le Premier ministre luxembourgeois, qui a appelé, plus que jamais, à «la lutte». Pour un monde en paix. Pour le respect de la dignité humaine et des libertés fondamentales. Pour, tout simplement, un «monde meilleur».

Toujours se souvenir

À 1 174 kilomètres de là, c’est à la Chambre des députés que les politiques luxembourgeois ont choisi de rendre hommage aux victimes de la Shoah. Ils ont ainsi participé à la campagne «We Remember», en brandissant des pancartes ornées d’un hashtag spécifique pour la cause.

Lancée en 2017 par le Congrès juif mondial (CJM) en collaboration avec l’Unesco, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science, la culture et la communication, cette campagne a pour but de préserver la mémoire de la Shoah et de rappeler au monde les conséquences qui peuvent survenir si on laisse la haine se propager librement.

Pour rappel, le camp d’Auschwitz-Birkenau a été créé en 1940 dans des baraquements d’Oswiecim, dans le sud de la Pologne occupée, dont le nom a été germanisé en Auschwitz par les nazis.

Les 728 premiers prisonniers politiques polonais y sont arrivés le 14 juin de cette année-là. Du 21 au 26 janvier 1945, les Allemands font sauter les chambres à gaz et les fours crématoires de Birkenau et se retirent. Le 27 janvier, les troupes soviétiques arrivent et retrouvent 7 000 survivants.

Le jour de la libération du camp a été proclamé par les Nations unies Journée de commémoration de l’Holocauste.

Des témoignages en podcasts

Pour ce qui souhaite s’intéresser à l’histoire et aux parcours des survivants, le comité Auschwitz Luxembourg met en lumière une série de podcasts intitulée «Récits de Voix – Porteurs de Mémoire». Ces derniers retracent les destins de survivants de la Shoah : Guy et Danielle Aach, Colette Flesch, Gaston Herz, Gerd Klestadt, Claude Marx et Robert Simon.

La série a été produite par Natasha Ehrmann, petite-fille d’Arthur Sidney Ehrmann, victime de l’Holocauste. Deux autres épisodes seront dédiés aux générations d’après, indique Marc Schoentgen, le président du comité Auschwitz au Luxembourg.

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