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Le Luxembourg avantagé par la fin des aides sur les prix des carburants en France ?


Faire son plein au Luxembourg redevient enfin avantageux pour les Français proches de la frontière. (photo : Julien Garroy)

Deux euros et cinq centimes le litre : ce mercredi matin, les automobilistes français avaient la mine renfrognée au moment de passer à la caisse dans les stations-services du pays. De quoi réjouir à nouveau son voisin luxembourgeois.

Ce mercredi, les prix à la pompe sont de nouveau repartis brutalement à la hausse en France avec une réduction drastique de la remise de l’État qui atteignait 30 centimes par litre depuis le 1er septembre et de celle de 20 centimes accordée par TotalEnergies dans ses stations-service. Toutes deux ont été ramenées à 10 centimes d’euros.

Ces derniers jours, les stations service françaises ont été assiégées par les automobilistes soucieux de bénéficier des dernières heures de remises plus élevées. Nombre d’entre elles manquaient d’au moins un carburant et certaines étaient totalement à sec, particulièrement en Ile-de-France et en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le sud-est de la France.

Les ristournes de 10 centimes continueront d’être appliquées jusqu’au 31 décembre. En attendant, de l’autre côté de la frontière, les prix des carburants continuent de baisser et redeviennent à nouveau attractifs après plusieurs mois difficiles.

12 euros d’économie au Luxembourg

Le litre de diesel, qui oscille autour de 1,73 euro au Luxembourg est désormais 24,3 centimes moins cher qu’en France. Une sacrée économie sur un plein de 50 litres : plus de 12 euros de gain. Même chose pour le SP95, avec une différence de près de 20 centimes. Seul le SP98 reste approximativement équivalent dans les deux pays frontaliers.

Un avantage que le Grand-Duché n’avait plus vu depuis le début de l’inflation. Ces derniers mois, les prix à la pompe avaient largement dépassé les deux euros le litre, une situation jamais connue dans le pays, et suivie de près par le Groupement pétrolier luxembourgeois (devenu depuis le « Groupement Énergies Mobilité Luxembourg »).

Côté français, le gouvernement table sur une aide ciblée pour les automobilistes « qui ont du mal à joindre les deux bouts » en 2023, a indiqué le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.