Le Luxembourg passe de la 20e place en 2023 à la 11e position sur 180 pays dans le classement 2024 de l’ONG Reporters sans frontières (RSF) publié ce vendredi.
Au Luxembourg, la presse «jouit, en principe, d’une réelle liberté d’exercice, mais la proximité des intérêts des journalistes avec le pouvoir politique et économique limite son expression», est-il écrit dans le rapport de l’ONG Reporters sans frontières qui classe le pays à la 11ᵉ place.
RSF rappelle que la presse est très lue dans le pays et que les journalistes bénéficient «d’un crédit notable au sein de la population, parmi les meilleurs de l’Union européenne, selon la Commission européenne».
Souffrant d’un recul des abonnements et de la publicité au cours des dernières années, les journaux ont dû réorienter leurs activités, explique encore l’ONG. «Les médias, nombreux compte tenu de la taille restreinte du marché national, n’en restent pas moins sous pression, et la petite taille du Grand-Duché favorise les conflits entre le travail de la presse et les divers intérêts économiques», précise-t-elle encore.
Une nouvelle loi en 2024
D’un point de vue politique, le rapport indique que «de manière générale, les médias travaillent globalement de manière indépendante et les journalistes jouissent d’une certaine liberté vis-à-vis du pouvoir politique».
Une loi est attendue cette année par les journalistes, celle garantissant l’accès à l’information publique, limité ces dernières années pour cause de protection des données personnelles.
Dans ce classement, la Norvège, où «la liberté de la presse bénéficie d’un cadre juridique solide», occupe la première place. L’Allemagne est 10ᵉ, la France 21ᵉ. La Grèce ferme la marche des pays européens, à la 88ᵉ place sur 180.