Le Parti communiste continue inexorablement sa chute, encore un cran en dessous par rapport à 2018. Mais où s’arrêtera-t-il ?
Il y a des signes qui ne trompent pas, comme celui de devoir se contenter de trois listes (Sud, Centre et Est) après avoir présenté 60 candidats lors du dernier scrutin en 2018. Le KPL, d’élections en élections, montre les limites de sa capacité à convaincre les électeurs. Pas sûr que le manque de «visibilité» invoqué par son inaltérable figure, Ali Ruckert (70 ans l’année prochaine), et l’argument d’une campagne «déséquilibrée» entre petits et grands partis expliquent tout.
Les chiffres sont en tout cas cruels : il y a cinq ans déjà, avec un résultat frisant les pâquerettes (1,27 %), le KPL enregistrait un score encore inférieur à 2013. Cette année, la chute est plus sensible pour le parti fondé en 1921 et dont la première participation à des législatives, rappelons-le, remontent à 1984.
Dimanche, avec un total de votes de 0,64 %, la pilule était dure à avaler. D’autant plus douloureux que le Sud, longtemps la région la plus ouverte à ses appels, continue de lui tourner le dos, notamment dans son bastion historique d’Esch-sur-Alzette, où il affiche un maigre 1,41 %. D’accord, c’est toujours mieux que Volt, Liberté et déi Konservativ, mais ça reste «problématique».
De quoi se questionner sur les valeurs économiques et sociales défendues par le Luxembourg, alors que l’inflation, la difficulté d’accès au logement et la pauvreté ne font que gonfler. Ali Ruckert s’en désole, mais ne semble pas trouver la parade, lui qui persiste à garder en l’état le KPL, alors qu’une cure de rajeunissement, voire un sacré dépoussiérage, serait nécessaire.
Un mal-être qui ne va clairement pas s’arranger quand, parallèlement, l’ADR engrange les succès, raflant cinq sièges à la Chambre. Un triste état des lieux qui risque d’entamer, pour de bon, l’éternel «optimisme révolutionnaire» de son représentant et de ses partisans.
Dommage..vu que c est le seul parti qu fait une analyse correcte du conflit ukrainien