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Le Grand-Duché veut développer le tourisme de mémoire


Le cimetière militaire américain de Luxembourg-Hamm compte chaque année entre 80 000 et 90 000 visiteurs par an. (photo visitluxembourg.com)

Le tourisme de mémoire sera développé pour répondre à la demande de nombreux visiteurs du pays.

Le ministre de l’Économie, Étienne Schneider, a abordé, mercredi, le dossier du tourisme de mémoire en répondant à une question parlementaire écrite du député André Bauler (DP).

Ce tourisme est une composante importante du tourisme au Grand-Duché et il faut le développer. Une preuve? Selon le ministre, le cimetière militaire américain de Luxembourg-Hamm compte chaque année entre 80 000 et 90 000 visiteurs par an. C’est en ce lieu qu’est notamment enterré le Général Patton, l’un des libérateurs de l’Europe durant la Seconde Guerre mondiale.

Le cimetière allemand à Sandweiler compte entre 2 000 et 3 000 visiteurs par an. Étienne Schneider a également dévoilé, dans sa réponse écrite, la fréquentation du musée militaire de Diekirch en 2016  : 25  457 personnes ont découvert ce musée l’année dernière. Cette fréquentation s’érode légèrement depuis 2012. Cette année-là, 27  109 personnes avaient franchi la porte du musée. Le musée de la Résistance d’Esch-sur-Alzette, quant à lui, voit sa fréquentation augmenter au fil des ans pour atteindre 5  982 entrés en 2016. En 2014, 10  980 entrées avaient été comptabilisées  : la structure avait accueilli l’exposition «Nelson Mandela – from Prisoner to President». Il s’agissait d’une exposition itinérante internationale de l’Apartheid Museum de Johannesburg. Un grand succès.

Étienne Schneider a également précisé dans sa réponse que ce tourisme de mémoire était pris en compte par les organismes de tourisme et ne pouvait pas se limiter aux seuls événements militaires de la Seconde Guerre mondiale. Actuellement, le portail national de la promotion touristique, www.visitluxembourg.com, recense toutes les informations relatives aux musées et sentiers de mémoire. Il propose également plusieurs types de formules de séjours thématiques.

Ainsi, dans sa rubrique «tours recommandés», cinq propositions de visites liées au tourisme de mémoire sont décrites avec leur itinéraire précis et des descriptions détaillées des différentes étapes. Le ministre ajoute qu’un groupe de travail, qui rassemble les offices régionaux du tourisme ainsi que le Luxembourg City Tourist Office, a été constitué en 2016 auprès de Luxembourg for Tourism GIE (GIE LFT) pour préparer des formules de séjour forfaitaire que les visiteurs intéressés pourront également réserver en ligne. Dans ce contexte, il est prévu d’augmenter aussi la visibilité des produits touristiques liés au tourisme de mémoire dans le cadre d’améliorations et d’adaptations du portail www.visitluxembourg.com.

Formation de guides, acteurs sensibilisés…

De plus, le ministre rappelle que des expositions ponctuelles complètent l’offre permanente dans le domaine du tourisme de mémoire et contribuent à la rendre plus attractive  : par exemple l’exposition «La guerre froide» au musée national d’Histoire et d’Art qui s’est clôturée le mois dernier, ainsi que la nouvelle exposition permanente, consacrée au cadre de vie en temps de guerre qui sera inaugurée ce mois de mai au musée d’Histoire de la capitale.

Étienne Schneider souligne aussi dans sa réponse que l’Office régional du tourisme des Ardennes luxembourgeoises (Ortal) a adhéré l’année dernière en tant que membre à la «Liberation Route Europe» afin de développer davantage cette thématique. La Route de la Libération de l’Europe est un circuit international du souvenir en constant développement, qui retrace les étapes importantes de l’histoire européenne contemporaine. Elle relie les principales régions parcourues par les forces alliées occidentales.

Une entrevue entre le GIE LFT et la direction du service de la Mémoire auprès du ministère d’État a eu lieu en novembre dernier. Lors de cette réunion, plusieurs pistes ont été analysées, notamment la formation de guides touristiques, la sensibilisation des acteurs touristiques tant privés qu’institutionnels aux potentialités économiques du tourisme de mémoire.

Le Quotidien