Le Grand-Duc Henri connait déjà la date de son abdication

À l’aube de sa visite d’État au Royaume, le Grand-Duc Henri s’est confié à la presse belge sur sa volonté, un jour, d’abdiquer et laisser sa place à son fils, Guillaume. Comme son père et sa grand-mère avant lui.

L’abdication serait-elle devenue une tradition luxembourgeoise ? C’est en tout cas une volonté du Grand-Duc Henri, qui s’est confié ce dimanche 14 avril à La Libre, dans un entretien exclusif. À seulement deux jours de sa visite d’État auprès de ses cousins germains, le monarque a évoqué, comme son épouse il y a quelques semaines dans Gala, son envie de laisser sa place, le moment venu.

«Je connais la date de mon abdication… mais je ne vous le dirai pas ! Tout cela est planifié en consultation familiale», a-t-il ainsi expliqué au journaliste belge.

Un «relais» familial d’abord, puisque c’est le couple héritier, Guillaume et Stéphanie, qui devra assurer la relève. «Il y a des plans. (…) Nous pensons que le jeune couple héritier a encore des enfants très jeunes. Or, il faut pouvoir avoir une certaine indépendance vis-à-vis des enfants pour exercer cette tâche. Il faut pouvoir leur donner du temps avant de pouvoir se concentrer totalement sur la future fonction de chef d’État. Fonction qui est quand même lourde.»

25 ans de règne l’an prochain

Le Grand-Duc Henri ne manque pas de souligner le «travail excellent» exercé par son fils aîné et son épouse, rappelant ses valeurs de «transmission et de confiance», essentielles dans sa relation avec Guillaume. «Je trouve qu’il est très important de donner une perspective aux jeunes.»

Le prince de Luxembourg de l’époque avait accédé au trône le 7 octobre 2000, après l’abdication de son père Jean, à l’âge de 78 ans. Avant lui, c’était la Grande-Duchesse Charlotte qui avait abdiqué, pour offrir un «passage en douceur» à son héritier.

Le Grand-Duc Henri fêtera donc l’an prochain ses 25 ans de règne.