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Le gouvernement réfléchit à l’implantation d’un nouvel aéroport


Le programme d’investissement de Lux-Airport s’élève à près de 800 millions € d’ici 2032. (Photo: archives editpress/julien garroy)

Face à l’impossibilité d’étendre le Findel, et devant l’augmentation du trafic aérien d’ici 2050, la ministre de la Mobilité a lancé une réflexion autour de la construction d’un nouvel aéroport.

La ministre de la Mobilité, Yuriko Backes (DP), a récemment expliqué que le Luxembourg devrait envisager la construction d’un nouvel aéroport. Une déclaration qui a poussé le député Laurent Mosar (CSV) à poser une question parlementaire pour connaître les raisons qui justifient une telle création et l’emplacement éventuel de cette future infrastructure.

«L’aéroport du Findel est limité par des contraintes d’espace disponible, alors qu’il n’y a pas de possibilités d’étendre la zone aéroportuaire telle qu’elle est définie aujourd’hui», a répondu Yuriko Backes. Si des réflexions sont en cours pour optimiser les capacités d’accueil à l’horizon 2050, tant pour les passagers que pour le fret, des études montrent que ces adaptations seront obsolètes d’ici la décennie 2050-2060 d’après l’évolution du trafic.

«Au vu de ces restrictions d’espace, et notamment de l’impossibilité de construire une deuxième piste atterrissage sur le site actuel, il m’importe de lancer dès à présent une réflexion sur la nécessité de la construction d’un éventuel nouvel aéroport, affirme la ministre. Et au vu des délais de réalisation d’un tel projet, qui dépassent aisément deux décennies, je ne voudrais pas que nous soyons le moment venu pris de court.»

Plus d’un milliard d’investissements d’ici 2032

Mais pour l’heure, aucun site n’a encore été analysé ou retenu pour accueillir ce futur aéroport. «Je ne fixe aujourd’hui pas de calendrier à cette réflexion qui sera progressive», ajoute Yuriko Backes qui rappelle que cette stratégie entre dans le cadre de l’accord de coalition. Celui-ci promet que «le gouvernement encouragera la modernisation et l’adaptation des infrastructures aéroportuaires aux besoins actuels et futurs». Une modernisation qui concerne également le Findel comme tient à le préciser la ministre, l’implantation d’un nouvel aéroport n’excluant pas d’investir sur le site actuel. «Lux-Airport doit aujourd’hui se doter des capacités lui permettant de servir dans de bonnes conditions ses clients au cours des prochaines décennies.»

Ces futurs investissements seront supportés par la Société de l’aéroport de Luxembourg, «sans impact direct sur le budget de l’État», indique la ministre. «Le programme d’investissement de Lux-Airport d’ici 2032 s’élève à près de 800 millions €, et se retrouvera dans la comptabilité de cette société commerciale autonome».

Le Grand-Duché ne supporte que les coûts en relation avec les missions étatiques liées, entre autres, à la sécurité et la sûreté, la navigation aérienne, le protocole, le dédouanement ou encore les services d’incendie et de secours. «Certains investissements liés à ces missions sont encore en cours d’analyse, mais l’ensemble dépassera probablement les 200 millions d’euros pour la même période.» Au total, les investissements réalisés à l’aéroport sur la période 2025-2032 dépasseront donc le milliard d’euros.