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Le gouvernement a toujours la tête dans la Lune


Les locaux du Centre d’innovation européen pour les ressources spatiales se trouvent à Belval au LIST. Il avait organisé à la Rockhal (photo) une compétition de rover lunaire il y a deux ans. 

Un nouvel accord-cadre a été signé entre le gouvernement et le LIST, couvrant le fonctionnement du Centre d’innovation européen pour les ressources spatiales.

Le Grand-Duché veut poursuivre ses efforts concernant la recherche spatiale et l’exploitation des ressources bien loin de notre Terre. Vendredi, un nouvel accord-cadre a été signé entre le gouvernement et le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST) couvrant jusqu’en 2029 le fonctionnement du Centre d’innovation européen pour les ressources spatiales (Esric). Cette signature a eu lieu à l’occasion de la visite de la ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Stéphanie Obertin, et du ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme, Lex Delles, au LIST. C’est en effet au LIST que se trouve le Centre d’innovation européen.

Lancée en 2016, l’initiative SpaceResources.lu avait pour objectif de mettre en place au Grand-Duché un cadre attractif et cohérent pour le développement d’activités dans le domaine de l’utilisation des ressources spatiales. Ces dernières années, le paysage international a fortement évolué et de nombreux acteurs s’intéressent désormais à ce domaine, qui continue à progresser rapidement selon le gouvernement.

Il a fallu donc réagir et trouver des appuis et pouvoir continuer cette course à l’exploitation des ressources spatiales. Qu’elles soient sur la Lune ou sur des astéroïdes. Dans ce contexte, le Luxembourg s’était associé avec l’Agence spatiale européenne (European Space Agency  ESA) en 2020 pour annoncer la création au Luxembourg de l’Esric en tant que Centre d’innovation européen pour les ressources spatiales (European Space Resources Innovation Centre).

L’aide de l’Agence spatiale européenne

Ce nouvel accord-cadre signé vendredi garantit le financement des activités de l’Esric jusqu’en 2029 grâce à une nouvelle enveloppe de 26 millions d’euros. Cela permettra au centre de développer ses activités autour de la recherche et du développement de technologies clés, de soutien aux activités économiques et de community management. Ce budget sera conjointement alloué par le ministère de l’Économie et le LIST à travers des dotations annuelles.

L’Esric fait partie intégrante de l’écosystème spatial luxembourgeois, promu et soutenu par l’Agence spatiale luxembourgeoise (LSA). À ce titre, l’implémentation de l’accord sera assurée par la LSA, dont l’expertise permettra le suivi de la collaboration avec l’ESA. Partenaire clé du projet, l’Agence spatiale européenne apporte notamment un soutien technique et commercial à l’incubateur d’entreprises dédié aux ressources spatiales. Il fournira également à l’avenir des installations permettant le développement des activités de recherche de l’Esric. Ce développement sera aussi rendu possible grâce au financement du Fonds national de la recherche.

Lex Delles a rappelé que l’Esric était un centre de référence pour les ressources spatiales unique en Europe. L’accord-cadre signé devrait lui permettre d’aborder ces prochaines années sereinement. Encore plus avec la garantie du soutien de l’Agence spatiale européenne. La ministre Stéphanie Obertin espère de son côté que cet accord permettra de relier encore mieux la recherche au transfert de connaissances vers les secteurs public et privé. Ce nouvel élan permettra des «retombées positives pour l’économie et la société luxembourgeoises».

Le patron du LIST, Dirk Fransaer, s’attend à une poursuite du développement de l’Esric à Belval. La collaboration et cet accueil si important seront poursuivis avec le LIST pour continuer de faire rayonner le Grand-Duché dans ce secteur si particulier et en pleine expansion. Mathias Link, CEO de l’Agence spatiale luxembourgeoise, et Kathryn Hadler, directrice de l’Esric, se sont réjouis de cet accord-cadre qui assure un avenir serein pour l’entité.

L’équipe de l’Esric comprend des chercheurs dans différents domaines : géochimiste spécialisé dans les ressources spatiales, spécialiste du régolithe (la «poussière» ou les roches se trouvant sur la surface de la Lune), géologiste lunaire, spécialiste en extraction d’oxygène sur la Lune, chercheur travaillant sur le plasma, des ingénieurs, des chimistes, une spécialiste de construction sur la Lune. Envie de rejoindre l’équipe ? Allez sur www.esric.lu.

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