Si près de 5 000 logements sont attendus pour les vingt prochaines années, l’écart entre l’offre et la demande reste très important dans ce secteur.
En 2024, le Fonds du logement a annoncé avoir achevé 106 logements supplémentaires. Un chiffre en augmentation par rapport aux années précédentes mais bien en dessous de son objectif fixé à 250 nouveaux logements à l’année. En parallèle, les besoins continuent d’exploser au Grand-Duché avec 1 620 nouvelles demandes de logements abordables, ce qui porte le nombre de dossiers en attente à 6 532. Un écart qui inquiète les députés Mars Di Bartolomeo et Yves Cruchten (LSAP) qui ont souhaité interroger le ministre du Logement à ce sujet. Les deux parlementaires souhaitaient ainsi savoir pourquoi les objectifs du Fonds du logement ne sont toujours pas atteints et qu’elles étaient les perspectives pour les années à venir.
Dans sa réponse, Claude Meisch rappelle que ces objectifs sont révisés chaque année afin de rester réalistes et concrets. Ainsi, le Fonds du logement avait finalement prévu la mise sur le marché de 90 logements. Au nombre de 106, l’objectif a donc été atteint en 2024. «Il convient de rappeler que le Fonds du Logement ne se concentre pas uniquement sur le volume de construction, mais réalise également dans tout le pays de plus petits projets de rénovation complexes», rappelle le ministre.
Néanmoins, le Fonds du logement compte bien atteindre les 250 logements achevés par an dans les années à venir. Leur nombre devrait passer à 130 en 2025 et continuer à augmenter d’année en année pour arriver à ce fameux objectif d’ici 2030.
Des projets dans les temps
Claude Meisch précise également que les projets de taille moyenne sont actuellement dans les délais et ne connaissent pas de retards notables. «Les premières livraisons sont prévues en 2025 pour le projet Wëltgebond à Mamer et à partir de 2026 pour le projet An der Schmëtt à Biwer.»
Pour ce qui est des plus grands projets, comme Wunne mat der Wooltz à Wiltz et NeiSchmelz à Dudelange, prévu srespectivement pour 2025 et 2028, la prudence est de mise au ministère. «Les calendriers peuvent être affectés par divers imprévus. Cela inclut de possibles retards dans les procédures d’autorisation, d’adjudication, dans l’exécution des travaux ou encore la découverte de substances polluantes lors des chantiers.» Ce dernier point est particulièrement vrai lors de la réhabilitation d’anciens sites.