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[Vidéo] Le FC Metz étrillé chez lui par Monaco (0-7)


Sans forcer, Valère Germain et les Monégasques ont anéanti les Messins. (photo AFP)

Volontaire mais catastrophique en défense, le FC Metz a sombré ce samedi soir à domicile (0-7) face à une équipe de Monaco impressionnante de réalisme et de solidité. Restés sur le banc, les Luxembourgeois Vincent Thill et Chris Philipps n’ont pas participé à ce naufrage…

Ils espéraient créer la surprise à domicile. Essayer en tout cas. Dopés par leur bon début de saison (au moins sur le plan comptable), les Messins – qui visent le maintien – n’avaient en effet pas grand chose à perdre ce samedi soir face à un prétendant au titre qu’on disait fatigué depuis sa défaite à Nice le 21 septembre (4-0).

Mais les Grenats, s’ils ont en effet essayé, tirant treize fois au but, n’ont pas vraiment eu le temps d’y croire. Cueilli à froid dès la 7e minute par un but de l’intenable Thomas Lemar, sur un centre mal repoussé par Didillon (gêné par Falette), le promu a vite affiché ses limites – notamment défensives -face au collectif monégasque.

Cruel réalisme

Volontaire mais maladroit, peinant tantôt à ressortir le ballon, tantôt à obtenir autre chose que des touches et des corners, le FC Metz, finalement inoffensif, s’est heurté à la solidité de l’ASM et à son cruel réalisme, Valère Germain doublant la mise sur une belle frappe à l’entrée de la surface, suite à un double une-deux avec Moutinho (23e). Didillon ne pouvait rien. Le dernier but du capitaine monégasque en Ligue 1 remontait au 16 mai 2015… déjà contre le FC Metz.

Les Grenats ont pourtant essayé lors de la première mi-temps, notamment grâce au très remuant Gauthier Hein (20 ans, le meilleur Messin du match, remplacé par Diallo à la 65e), mais les occasions sont restées maigres et non cadrées (Erding 25e, Falette 41e).

Sans forcer ses qualités physiques et techniques, sans même dominer, Monaco a triplé la mise à la 39e minute. Sur un centre venu de la droite, la reprise du plat du pied de Bernardo Silva a fait mouche. Mené 3-0 à la mi-temps, Metz ne pouvait plus qu’espérer limiter la casse en vue des prochains matches.

Expulsion… et déroute

Certainement piqués dans leur orgueil, les hommes de Philippe Hinschberger ont d’abord offert après la pause une belle réaction au public de Saint-Symphorien, faisant souffrir la défense monégasque, toujours intraitable malgré tout.

Mais l’expulsion de Cheick Doukouré à la 61e minute (tacle dangereux sur N’Doram) a coupé leur élan, achevant de leur compliquer la tâche.

En quatre minutes, le FC Metz coulait définitivement : d’abord sur un penalty de Fabinho (68e), Cohade fauchant Germain, puis sur un centre de Bernardo Silva repris tranquillement par Carillo face à un Bisevac immobile (72e, 5-0).

Monaco déroulait alors face à des Messins qui ne savaient plus vraiment ce qu’ils devaient faire.

L’artilleur lorrain (6 buts au compteur) Mevlut Erding était même remplacé à la 73e par un milieu, Florent Mollet. Le coach Hinschberger, qui a épargné ce calvaire à Vincent Thill – resté sur le banc -, espérait sans doute stopper l’hémorragie.

Il n’y est pas parvenu : Guido Carillo signait un doublé (83e), et Boschilia parachevait la déroute messine (89e, 7-0), offrant à l’ASM la plus large victoire à l’extérieur de son histoire. Ouch !

Ce match de gala a bel et bien donné lieu à une leçon de football et à une humiliation en règle, révélant (s’il le fallait) le fossé existant entre les deux formations. S’il n’avait pas vraiment de points à perdre ce samedi soir, le FC Metz y a perdu ses éventuelles illusions : à 6 points de la zone de relégation, le maintien reste plus que jamais l’objectif, une descente express au classement pouvant vite arriver.

Pilules

Rassurants ou non, les faits sont là : jusqu’ici, le FC Metz a certes grappillé des points contre les formations les moins ambitieuses, mais il a pris des pilules contre les équipes jouant le haut du tableau (défaites 3-0 contre Paris et Bordeaux, 7-0 contre Monaco), exception faite de la victoire à l’arraché (3-2) face à des Lillois en difficulté depuis le début de saison.

Et quand on sait que les Grenats affronteront successivement Marseille, Nice, Rennes puis Saint-Etienne, il va vite falloir trouver une solution pour boucher les trous dans une défense extrêmement fébrile et inquiétante, entre relances hasardeuses et marquages aléatoires.

Peut-être les Messins, 7e au général (13 points), se rassureront-ils en partie en gagnant face aux Luxembourgeois du Fola Esch, qu’ils rencontrent ce vendredi 7 octobre en amical (19h au stade d’Amnéville) durant la trêve internationale.

Avec 19 points, l’AS Monaco reprend de son côté provisoirement la tête de la Ligue 1.

Sylvain Amiotte, au stade Saint-Symphorien