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Le F91 satisfait : «Qui vient gagner ici de toute façon ? Le Real ? Le Barça ?»


Faire quelque chose ? L'idée résume assez bien l'état d'esprit de cette équipe courageuse, qui estime ne pas avoir dit son dernier mot... dans ce groupe A. (photo AFP)

Dudelange a perdu le plus logiquement du monde, jeudi soir à Séville (3-0). Mais il n’en retire presque que du positif. Réactions.

Ils y ont cru un tout petit peu. Rentrer aux vestiaires à 0-0, jeudi à Séville, ne faisait pas forcément partie de leurs plans mais les joueurs dudelangeois en retirent quelque chose de fort. L’idée, vague, qu’un exploit aurait été possible avec plus de maturité et d’expérience. « On a même eu une petite occasion juste avant la pause pour envisager de créer l’exploit », sourit Charles Morren. « Mais à la pause, on sait qu’on n’a pas encore fait le plus dur ».

Et pour cause, Bertrand Crasson le leur a répété, de faire « attention au marquage sur les phases arrêtées », un domaine dans lequel ils se sont montrés un peu laxistes en première période, et aussi aux « infiltrations sur les centres ». Et c’est sur ce dernier point que l’ouverture du score est tombée, par un jaillissement de Vazquez dès la 48e minute. « C’est arrivé, tempère Crasson, ce n’est pas grave. On a été trop courts, d’accord, mais combien d’équipes, même de Liga, viennent s’imposer ici de toute façon, contre cette équipe du top européen ? Très peu ! Le Real ? Le Barça ? On a souffert mais on a tenu le coup. On a même eu de bons moments. On ne peut qu’être fiers. D’ailleurs, j’ai félicité les joueurs ».

« Qarabag aussi a pris 3-0 contre eux »

« C’était bien plus dur que contre le Betis l’an passé », a confirmé Tom Schnell. C’était donc encore plus formateur. Et à ce niveau-là, c’est le courageux Mohamed Bouchouari, 18 ans seulement et qui paie jusque-là (trop) cher pour voir ce qui se fait ou ne se fait pas à ce niveau-là, qui peut le mieux parler des bienfaits de ce genre de défaites pour le groupe : « On a énormément appris. C’est du très très haut niveau et moi, j’ai pu observer comment des joueurs comme ça se déplacent. Ils n’ont pas gagné cinq Europa League pour rien. Mais maintenant, on attend de les rejouer à la maison pour faire quelque chose ».

Faire quelque chose ? L’idée est un peu cavalière mais elle résume finalement assez bien l’état d’esprit de cette équipe courageuse, qui estime ne pas avoir dit son dernier mot… dans ce groupe A. « Qarabag aussi, a pris 3-0 contre eux », rappelle Charles Morren. Une façon comme une autre de dire que tout reste ouvert… pour la qualification, l’obsession de tout le monde au sortir des vestiaires. « Le match le plus important, c’était l’autre », a d’ailleurs souri Jonathan Joubert, évacuant ce Séville – F91 d’une jolie pirouette. Qarabag – Nicosie s’est en effet fini sur un 2-2 qui laisse toutes les portes ouvertes pour la qualification, après trois journées.

L’an passé, en 2018, pour la « génération Toppmöller », c’était déjà bel et bien fini après les matches retours. Aujourd’hui, les hommes de Crasson restent troisièmes à un point du second, Qarabag. Alors…

A Séville, Julien Mollereau