Au Konvent du CSV, Claude Wiseler plaide pour une croissance choisie

Réuni pour son « Konvent » à Ettelbruck samedi matin, le CSV a validé les listes de ses 60 candidats aux élections législatives d’octobre. Claude Wiseler a également esquissé son « plan » pour le Luxembourg s’il est désigné Premier ministre à l’issue du scrutin.

Le « Konvent » du parti chrétien-sociale, samedi matin à la Däichhal à Ettelbruck, a officiellement adopté les listes que le CSV présentera dans les quatre circonscriptions lors des élections législatives du 14 octobre. Les quelque 1 000 délégués présents ont désigné haut la main  trois têtes de liste régionales (Marc Spautz dans le Sud, Françoise Hetto dans l’Est et Martine Hansen dans le Nord) et bien sûr Claude Wiseler, candidat au Centre, comme tête de liste nationale.

Luc Frieden, qui a présidé le « Konvent », s’est réjoui du fort nombre de délégués qui se sont déplacés, signe, selon lui, de la résolution du parti face à l’échéance électorale de cet automne. « Nous avons une équipe prête à prendre les responsabilités », a pour sa part affirmé Claude Wiseler. A l’image du président du CSV, Marc Spautz, les orateurs ont insisté sur la nécessaire unité du parti lors de cette campagne placée sous le slogan « Ensemble pour le changement ».

La prochaine étape pour les chrétiens-sociaux, déjà largement favoris dans les sondages, consiste à l’élaboration du programme qui sera officiellement présenté cet été.

Claude Wiseler, qui se dit prêt à endosser le costume de Premier ministre, n’a pas détaillé le « plan » de son parti pour reconquérir le pouvoir qui lui échappé en 2013. Mais il a défini cinq axes qui vont guider son action : Croissance, logement, mobilité, cohésion sociale et environnement. « Maintenant, nous allons faire des propositions et informer sur nos visions », déclare Claude Wiseler.

Plus que 60 communes en 2029

Samedi, le chef de file des chrétiens-sociaux n’a pas créé de surprise. Il a voulu se poser en homme serein qui attend son heure, à la tête d’une équipe dont il dit qu’elle est « assez forte pour concrétiser ce plan ». Le programme viendra plus tard, ce n’était pas le propos de la convention de samedi.

Sur la croissance, sujet qui fait débat, Claude Wiseler a toutefois lancé : « Nous voulons décider de la manière de croître de notre pays, vers quels créneaux il faut se tourner. »  Le chef de file des députés chrétiens-sociaux veut poursuivre le développement de la finance, des IT ou du space mining mais veut y adjoindre la médecine et l’économie circulaire. Le CSV, a-t-il dit, veut donner une place centrale aux PME dans l’économie du pays et encourager l’installation d’entreprises tournées « vers la recherche et le développement ».

Sur la crise du logement, le candidat veut dépasser les clivages et promet de débloquer des terrains de faciliter les autorisations de bâtir. Au cours de son allocution, Claude Wiseler a encore annoncé qu’il poursuivra les regroupements de communes dont il veut porter le nombre à 60 à l’horizon 2029.

Jean-Claude Juncker a assisté à ce rendez-vous, comme pour passer officiellement le relais au nouveau leader du parti. La séance de selfies dont il fut la vedette prouve qu’il n’a pas perdu sa popularité auprès des siens. Mais pour le CSV, c’est bel et bien une nouvelle ère qui s’ouvre.

En ce qui concerne la composition des listes, le parti conservateur ne parvient pas encore à la parité puisque sur les 60 candidats, 24 sont des femmes. Onze candidats sont issus des rangs du CSJ, le mouvement des jeunes du CSV, qui revendique un renouveau de la classe politique.

LES LISTES :

• Au Centre : Claude Wiseler (58), Diane Adehm (47), Maurice Bauer (46), Alex Donnersbach (26), Paul Galles (44), Claudine Konsbrück (51), Marc Lies (49), Elisabeth Margue (27), Simone Massard-Stitz (54), Martine Mergen (61), Laurent Mosar (60), Nico Pündel (52), Vincent Reding (25), Viviane Reding (66), François Sauber (53), Nadine Schares (35), Nathalie Silva (37),  Claude Steinmetz (50), Fred Ternes (30), Serge Wilmes (35), Marion Zovilé (57).
• Au Sud : Marc Spautz (54), Sylvie Andrich-Duval (59),  Nancy Arendt (48), Anouk Boever-Thill (40), Christine Doerner (65), Félix Eischen (52), Pierrot Feiereisen (50), Jean-Marie Halsdorf (61), Michèle Hansen-Houllard (34), Serge Hoffmann (51), Michèle Kayser-Wengler (57), Nico Keiffer  (56), Françoise Kemp (26), Arnaud Maroldt (30), Pierre Melina (61), Georges Mischo (43), Nathalie Morgenthaler (38), Marianne Pesch-Dondelinger (59), Gilles Roth (51), Tom Ulveling (58), Christian Weis (32), Michel Wolter (55), Laurent Zeimet (43).
• A l’Est : Françoise Hetto (57), Christian Dublin  (48), Léon Gloden (45), Max Hengel (40), Octavie Modert (51), Yves Wengler (54), Stéphanie Weydert (33).
• Au Nord : Martine Hansen (52), Jeff Boonen (32), Sonja Conzemius (31), Emile Eicher (62), Aly Kaes (62), Annie Nickels-Theis (45), Jean-Paul Schaaf (52), Marco Schank (63), Charel Weiler (31).

Le Quotidien