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Le CSV continue d’aller de l’avant


«On ne se contente pas de chanter le refrain qu’entonne le gouvernement», assure le chef de fraction Marc Spautz (au c.), entouré par Diane Adehm et Max Hengel.  (Photo : alain rischard)

Lors de son bilan parlementaire, le parti a annoncé que les ministres des Finances et de la Justice vont dévoiler dès mercredi du neuf sur les allègements fiscaux en 2025 et la révision du code pénal.

«On ne peut pas se permettre que le pays demeure dans le statu quo. Nous devons aller de l’avant pour relever les grands défis qui se présentent à nous.» Il y a un an, Luc Frieden, alors sans mandat politique, avait profité du bilan parlementaire de son parti pour dézinguer la coalition tricolore en place depuis 2013. «Je suis content que la législature touche à sa fin. Les trois partis formant la majorité gouvernementale sont en profond désaccord sur tous les points essentiels», avait enchaîné celui qui allait finalement devenir Premier ministre d’un nouvel exécutif formé avec le DP de Xavier Bettel.

Douze mois plus tard, le CSV estime avoir transposé pas mal de promesses électorales au cours des huit premiers mois où le gouvernement conservateur-libéral est au pouvoir. Petit bémol toutefois. Même si les deux partenaires de coalition auraient trouvé un bon mode de travail, le chef de la fraction chrétienne-sociale, Marc Spautz, estime qu’«il y a encore de la marge pour mieux faire». L’explication serait que les libéraux sortent d’un mariage de dix ans avec le LSAP et déi gréng, tandis que le CSV s’est retrouvé pendant la même décennie dans l’opposition. De plus, beaucoup de nouveaux visages auraient rejoint les rangs des deux partis.

Pas question toutefois d’un «profond désaccord sur tous les points essentiels», comme l’avait reproché Luc Frieden en juillet 2023 au trio DP-LSAP-déi gréng. Mieux : avec une première adaptation du barème d’imposition à l’inflation et les deux paquets visant la relance des secteurs de la construction et du logement, l’alliance CSV-DP aurait signé très rapidement des avancées sur lesquelles le gouvernement précédent n’a jamais pu s’accorder. Bien d’autres manquements reprochés à l’ancienne majorité seraient encore à rattraper, lance Marc Spautz, notamment dans le domaine de la lutte contre la pauvreté et de la santé.

Clarification à venir sur la mendicité

Alors que le LSAP avait reproché à l’équipe gouvernementale des «débuts chaotiques», sans tenir ses engagements, le CSV a tenu à prouver le contraire, vendredi. Le chef de file du parti à la Chambre a en effet profité du bilan parlementaire pour annoncer que le ministre des Finances, Gilles Roth, allait dévoiler dès mercredi prochain les contours des prochaines mesures fiscales, prévues pour 2025. Lors de sa déclaration sur l’état de la Nation, le Premier ministre avait déjà mis en perspective des allègements pour les familles monoparentales ainsi qu’une nouvelle adaptation du barème à l’inflation à hauteur de deux tranches indiciaires.

La ministre de la Justice, Elisabeth Margue, doit également mercredi prochain présenter ses plans pour une première révision du code pénal. Elle avait déjà pris l’engagement de ne plus considérer la mendicité simple comme infraction afin de clarifier les choses après la triste saga sur le dispositif anti-mendiants appliqué dans certaines rues de la capitale.

Le prochain grand chantier sera le début des consultations, à l’automne, sur une réforme des pensions. Marc Spautz a répété vendredi ne pas avoir connaissance de plans pour couper dans les prestations.

Le divorce avec le Comité antinucléaire est acté

Comme l’ont rapporté jeudi et vendredi nos confrères de la radio 100,7 et de RTL, le CSV n’est plus membre du Comité d’action contre le nucléaire. Fin juin 2022, le parti s’était déjà mis en retrait de cette plateforme composée de la société civile et d’acteurs politiques. En marge d’un débat sur l’énergie nucléaire, en mai à la Chambre, le député Jeff Boonen avait annoncé le retour du CSV dans le cercle des membres du comité. Il n’en est rien. Un récent échange avec les coordinateurs de la plateforme antinucléaire n’a pas permis de dégager d’accord.

Chaque acteur qui veut faire partie du comité doit s’engager clairement pour trois objectifs clés : le développement massif d’énergies renouvelables, la fermeture des centrales nucléaires aux frontières avec le Luxembourg et une politique de l‘UE refusant le nucléaire à tous les niveaux. C’est sur ce dernier point qu’une discorde existe. Le CSV veut en effet continuer à engager des fonds européens pour faire avancer la recherche sur la gestion des déchets nucléaires, la sécurité et le développement des réacteurs de nouvelle génération (fusion nucléaire).

L’ADR et le CSV sont désormais les deux seuls partis représentés à la Chambre à ne pas être membres du comité d’action.

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