Évoqué depuis plusieurs années, le futur Centre national d’incendie et de secours (CNIS) est en train de sortir de terre. La première pierre a été posée vendredi. En 2020, il regroupera l’ensemble des services nationaux et de la Ville de Luxembourg.
Les pompiers sont des personnes pas comme les autres. Alors quand il s’agit de procéder à la pose de la première du futur Centre national d’incendie et de secours (CNIS), ils ne font pas les choses comme les autres. Vendredi au Ban de Gasperich, deux pompiers sont descendus en rappel depuis le haut d’une grue pour ramener la capsule, qui a été scellée quelques minutes plus tard par le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, Lydie Polfer, la bourgmestre de la capitale, et Simone Beissel, l’échevine en charge des thématiques incendie, sauvetage et ambulances.
Ça y est, «enfin le train (le CNIS) prend sa vitesse de croisière», dit, un brin soulagé, Erny Kirsch, l’officier commandant et chef du service incendie et ambulance de la Ville. Un soulagement partagé par Lydie Polfer : «Le chemin a été long, mais le CNIS devient aujourd’hui réalité».
«Une pièce maîtresse»
Sur la table depuis le début des années 2000, le Centre national d’incendie et de secours (CNIS) va regrouper à partir de 2020 (date de la fin des travaux) la caserne des pompiers de la Ville de Luxembourg, la direction de l’administration des Services de secours avec le central des secours d’urgence (CSU-112), l’École nationale de la Protection civile, l’École nationale des services d’incendie et de sauvetage ainsi que l’administration du futur Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS) sur le terrain de 5,2 hectares, situé précisément au 3, boulevard Kockelscheuer.
«Le Centre national d’incendie et de secours (CNIS) s’inscrit dans le cadre de la réforme des services de secours, mis en œuvre par le projet de loi portant organisation de la sécurité civile et création d’un Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS), indique Dan Kersch. C’est une pièce maîtresse de cette réorganisation.»
Au total, l’État et la Ville vont débourser près de 141 millions d’euros (honoraires et TVA inclus). La Ville participe à hauteur de 67 millions d’euros et l’État à hauteur de 74 millions d’euros.
La capitale sera le maître d’ouvrage de la zone 1 du CNIS (122 millions d’euros au total) et préfinancera les travaux avant que l’État rembourse sa partie (répartition : 55,16 % à la charge de la Ville, soit 67 millions d’euros, et 44,84 % à la charge de l’État, soit 55 millions d’euros). L’État sera quant à lui maître d’ouvrage de la zone 2 et il la financera en totalité à hauteur d’un peu plus de 19 millions d’euros.
Guillaume Chassaing