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Le bouchon sur l’A13 doit sauter «à la fin du printemps»


Depuis deux ans, le chantier provoque d’importantes perturbations. Actuellement, le renouvellement de la protection anti-corrosion de la deuxième arche en acier est toujours en cours. (photos DR)

La réhabilitation du pont bow-string, qui provoque de longues files en journée, est dans la dernière ligne droite. Entamé en février 2021, le chantier doit être achevé avant cet été.

Les jours se suivent et se ressemblent. Lundi, de longues files se sont encore formées, dès le début de l’après-midi, à partir de l’échangeur de Foetz en direction de Schifflange et Kayl. En cause, le chantier de réhabilitation du pont bow-string peint en rouge, qui s’élève au-dessus de la voie ferroviaire et de la route reliant Schifflange à Noertzange. Il y a quelques mois en arrière, le même scénario s’est répété quotidiennement dans le sens inverse, en partant de l’échangeur de Kayl. Le rétrécissement en alternance, voire la suppression, des voies provoque ces bouchons dans les deux directions.

La fin du chantier, entamé en février 2021, était annoncé pour l’hiver 2022/2023. Finalement, il faudra attendre quelques mois de plus. Début février, le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch (déi gréng), a indiqué que les travaux devraient être achevés «à la fin du printemps». En octobre dernier, l’administration des Ponts et Chaussées prévoyait encore des perturbations jusqu’à l’été 2023. Il reste à voir quelle sera la marge précise entre ces deux échéanciers… En tout état de cause, le bouchon devrait sauter avant les vacances d’été.

En février 2019, le ministre Bausch avait signalé à la Chambre des députés un «état de dégradation avancé», qualifié d’«anormal», du pont achevé en 1992. La durabilité de l’ouvrage était remise en question.

Des travaux pour 17 millions d’euros

Une enveloppe de 17 millions d’euros a été débloquée pour procéder à une réhabilitation intégrale du pont bow-string de Schifflange. En février 2021, les travaux ont été lancés pour la mise en conformité des superstructures et un renouvellement de la protection anticorrosion de la structure en acier.

La partie la plus spectaculaire fut le rehaussement de l’ouvrage de quelque 40 centimètres afin de permettre aux CFL d’employer des trains d’un plus grand gabarit sur la ligne entre Esch-sur-Alzette et Bettembourg. L’entreprise Tralux rappelle l’envergure de ce projet, réalisé sur un pont qui, avec 7 900 tonnes, est plus lourd que la structure métallique de la tour Eiffel (7 300 tonnes).

Au-delà de l’envergure du chantier, la députée Nancy Kemp-Arendt (CSV) s’est inquiétée de la sécurité routière au niveau du chantier. Elle rappelle dans une question parlementaire que la portion concernée de l’A13 n’est plus éclairée depuis le démantèlement des luminaires en 2014 (lire ci-dessous). Le passage est qualifié de «dangereux» par l’élue sudiste, non seulement en raison du rétrécissement des voies, mais aussi à cause de l’absence d’un éclairage adapté du chantier.

«La sécurité est garantie»

Le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, François Bausch, rétorque que la «sécurité des automobilistes et des travailleurs est garantie». Il renvoie vers la signalisation lumineuse du chantier, censée guider les conducteurs à travers le chantier, et la réduction de la vitesse maximale autorisée à 70 km/h et 50 km/h. S’il ne juge pas nécessaire la mise en place d’un éclairage supplémentaire sur le chantier, le ministre annonce toutefois que le nombre de réflecteurs installés sur les glissières de sécurité provisoires sera renforcé d’ici à la fin des travaux.

Même sans éclairage de nuit,
peu d’accidents sur le tronçon

La portion de l’A13 située entre Schifflange et Kayl, et dans sa prolongation vers Dudelange et Bettembourg, n’est plus éclairée la nuit. En 2014, le ministre de la Mobilité et des Travaux publics avait décidé de démanteler les lampadaires arrivés, après 30 ans, en bout de course. Déjà à l’époque, la motivation était liée au souci d’économiser de l’énergie, mais aussi des coûts. Il existe toutefois une exception pour les échangeurs, y compris sur l’A6, qui se trouve également dans le noir depuis 2014.

En réponse à la question parlementaire de Nancy Kemp-Arendt citée ci-dessus, le ministre François Bausch livre des chiffres qui font état, ces cinq dernières années, d’une moyenne de six accidents par an sur le tronçon de l’A13 situé entre Schifflange et Kayl. Lors de la première année du chantier, en 2021, neuf accidents se sont produits, contre sept en 2022. Avant le début des travaux, quatre accidents ont eu lieu en 2018, neuf en 2019 et un seul en 2020.

Un commentaire

  1. je ne le dis pas souvent, mais je donne raison à l’élue CSV… malgré la vitesse réduite et les signaux lumineux, on peut encore se faire surprendre par mauvais temps et de nuit…