Les 40 emplois du village socioécologique responsable installé à Esch-sur-Alzette sont menacés en raison d’un manque de fonds.
Le Benu Village situé à Esch-sur-Alzette risque de disparaître. La structure installée rue d’Audun est le premier écovillage du pays. Elle est née en 2015 et souhaite concrétiser une économie circulaire socioécologique cohérente. Ce sont nos confrères du Tageblatt qui ont tiré la sonnette d’alarme à travers un article faisant état de la possible faillite de l’ASBL qui gère le site et ses activités. Son financement, qui était auparavant assuré par une convention entre le ministère de l’Environnement et la Ville d’Esch-sur-Alzette, ne serait plus garanti pour les prochains mois. L’OGBL a réagi à cette nouvelle. Les ressources financières de l’association seraient en effet épuisées et la poursuite du projet plus qu’incertaine.
Peu avant la publication de l’article, l’OGBL avait été alerté par des salariés de l’association sur des dysfonctionnements et des irrégularités dans l’entreprise, explique le syndicat. La rumeur selon laquelle l’association n’aurait plus les moyens de payer ni les factures ni les salaires a depuis été tristement confirmée par la direction et les responsables politiques, ajoute-t-il. Un tiers des postes de travail de Benu Village sont réservés à des personnes défavorisées sur le marché du travail ou nécessitant une protection particulière comme des chômeurs de longue durée, des réfugiés et des demandeurs d’asile, des jeunes sans expérience professionnelle ainsi que des volontaires nationaux et internationaux.
L’avenir des 40 salariés en jeu
Face à cette situation, l’OGBL se dit «choqué» et exprime sa «totale incompréhension par rapport à l’annonce de la part des responsables politiques de la Ville d’Esch-sur-Alzette selon laquelle d’autres fonds, s’ils sont accordés, ne pourront être versés que dans quelques mois». Il ne serait donc pas possible de continuer à payer les salaires des 40 employés. L’OGBL a condamné fermement dans son communiqué le fait que l’avenir des salariés soit mis en jeu en raison d’une mauvaise communication entre les responsables ainsi que d’une gestion défaillante des fonds publics.
L’OGBL a exigé un redressement immédiat des circonstances qui ont mené à cette situation et demande aux responsables de s’engager pour le maintien des emplois de tous les salariés. Une réunion plénière à l’adresse de tout le personnel sera organisée dans les prochains jours pour préparer des actions syndicales au cas où les responsables politiques ou la direction n’assumeraient pas leurs responsabilités, a prévenu l’OBGL.