Le Strasbourgeois de 29 ans, Chérif C., recherché tous azimuts depuis l’attentat meurtrier de Strasbourg mardi soir, est déjà passé par le Luxembourg en 2012, où il avait été impliqué dans un cambriolage, a indiqué mercredi le service communication de crise du gouvernement.
Après l’attaque perpétrée à Strasbourg, dont le bilan était mercredi de trois morts et treize blessés, le groupe de coordination en matière de lutte contre le terrorisme (GCT) s’est réuni sur demande du Premier ministre afin d’évaluer la menace sur le territoire national.
S’il ne ressort de cette entrevue « aucun élément laissant présager qu’il existe une menace vraisemblable et concrète sur le territoire luxembourgeois » et qu’il n’y a pas lieu de relever le niveau 2 de menace actuel, on apprend en revanche que « l’auteur présumé est connu des autorités judiciaires luxembourgeoises pour un fait de droit commun en 2012, à savoir un vol avec effraction ». Selon une source judiciaire, il s’agirait plutôt d’une tentative de cambriolage et des traces de son ADN auraient été à l’époque trouvées sur les lieux.
Sécurité renforcée
Fiché S, Chérif C. a un casier judiciaire nanti de 27 condamnations en France, en Allemagne et en Suisse. Des faits de droit commun, pour lesquels il a fait de la prison. « Il a déjà été incarcéré à de multiples reprises et était connu de l’administration pénitentiaire pour sa radicalisation et son attitude prosélyte en 2015 ». Il a par ailleurs échappé à une interpellation le matin même de l’attentat, absent lors d’une perquisition des gendarmes menée à son domicile liée à une enquête pour braquage et tentative d’homicide. Des armes y ont été découvertes.
Dans la mesure où le suspect est toujours en fuite, malgré une traque sans relâche des forces de l’ordre françaises et allemandes, le gouvernement luxembourgeois a décidé de maintenir l’évaluation de la menace terroriste par le GCT et le renforcement des personnels et dispositifs sécuritaires sur les lieux de rassemblement publics.