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Lancement de l’Autofestival, «le baromètre d’une année»


Dans les 90 concessions du pays qui participent à l’Autofestival, la période la plus importante de l’année vient de démarrer.

Ce week-end a débuté l’Autofestival dont les promotions et les nouveaux modèles font le bonheur des visiteurs et des concessionnaires qui jouent une part significative de leur chiffre d’affaires annuel.

Brillantes à en apercevoir leur reflet, avec une odeur de neuf et de confort qui s’en dégage, les plus belles voitures des concessionnaires et garages luxembourgeois étaient de sortie ce dimanche, deuxième jour de l’Autofestival. Comme chaque année, l’industrie automobile perpétue cette tradition jusqu’au 3 février et met les petits plats dans les grands afin d’attirer ses clients, à commencer par l’accueil.

Responsable marketing et communication de BMW Bilia, à Gasperich, Olivier François entame son 7e Autofestival et confirme que «cela demande surtout une énorme organisation opérationnelle». «Il faut tout décorer afin de mettre le showroom sur son 31, en mettant aussi tout mettre en œuvre pour que le client soit servi dans le délai le plus rapide et dans les meilleures conditions».

Les conseils et les petites attentions telles que le café et les viennoiseries sont aussi importants, ce qui oblige même le personnel administratif à venir prêter main-forte aux vendeurs. «C’est une vraie usine donc il y a toujours un petit peu de stress évidemment, mais c’est un stress qui se transforme très vite en adrénaline positive.»

«Je viens tous les ans»

Carla Da Costa, chef de vente au garage Volkswagen Losch de Bonnevoie, parle, elle aussi, d’une certaine «pression» en amont de l’Autofestival. Si les pop-corns, petits fours et le champagne sont de sortie, c’est parce que ces deux semaines de l’année représentent «un tiers de notre chiffre d’affaires».

Pour ce faire, les concessionnaires cherchent d’abord à se démarquer par la présentation de nouveaux modèles. «Nous avons toujours un modèle sympa qui arrive à ce moment», fait savoir Olivier François. «Pourquoi? Parce que très souvent, il y a le salon de Bruxelles juste avant et la marque en profite pour présenter des nouveautés, au niveau européen, que l’on a la chance de pouvoir accueillir ensuite.»

Cette quasi-avant-première et l’accueil cinq étoiles permettent donc d’offrir une belle vitrine qui attire les habitués et les curieux. Tom, croisé au concessionnaire BMW, en est la preuve : «Je viens tous les ans car j’aime le festival pour l’ambiance parce que le reste de l’année, il n’y a personne hormis les vendeurs et là il y a du monde et surtout des voitures spécifiques».

«Nous avons naturellement une clientèle fidèle, mais beaucoup de clients sont issus d’une autre marque et sont là pour découvrir les cinq modèles qui viennent de sortir» se réjouit Francesco Sportelli, chef de vente du garage Audi Losch de Bonnevoie.

Pour les yeux ou le portefeuille

Profitant d’un dimanche pas forcément ensoleillé, de nombreux visiteurs vont de concession en concession. Pascal et Bryan, père et fils, se déplacent seulement afin de «voir les garages qui proposent quelque chose de sportif».

Habitués au salon de l’Automobile de Francfort, les deux passionnés font partie de ceux qui viennent pour le plaisir des yeux, tels que Jules et Aurélien qui ont visité cinq concessions dans la matinée. «Venant de la France, on n’a pas l’habitude de voir à peu près tous les modèles dans les concessions car en France, avec les malus, ils n’ont pas d’avantage à le faire», explique le premier d’entre eux.

D’autres ont moins la passion mais l’envie d’acheter. Roberto et Coline s’apprêtent à rentrer dans le showroom Volkswagen afin «d’acheter une nouvelle voiture, car l’actuelle a beaucoup vécu», plaisantent-ils. À deux pas, chez Audi, Marc est également là avec une idée en tête. «Je ne vais pas acheter mais je regarde car il y a le plus grand choix possible maintenant et si j’ai besoin d’une voiture, je me souviendrai de ce que j’ai vu aujourd’hui», annonce-t-il. Bien qu’habitué à acheter d’occasion, Marc ne se dit pas à l’abri de céder à l’appel des promotions «si on me fait une bonne offre comme il y a six ans, où j’avais pris du neuf avec des primes et un prix intéressants».

Le bilan à la fin du mois

C’est au niveau des «offres spéciales Autofestival», placardées un peu partout sur les panneaux publicitaires, que se trouve le nerf de la guerre. «Pour le privé, c’est toujours la meilleure période pour acheter», jure Olivier François. «Les conditions sont adaptées pour que cela soit avantageux, quel que soit le modèle, quoi qu’il arrive.»

Concrètement, du côté d’Audi, Francesco Sportelli précise par exemple que l’«on peut avoir des réductions entre 5 000, 7 000, 9 000  voire 10 000 euros, tout dépendant du modèle, de la motorisation et de la configuration».

Tout comme les nouveaux modèles, les soldes permettent au secteur automobile luxembourgeois de gonfler son chiffre d’affaires annuel en quelques jours. Bien que personne ne communique sur ses objectifs de ventes durant l’Autofestival, nul doute que tous les curseurs sont au plus haut.

«L’Autofestival est le baromètre d’une année et démarrer l’année avec de mauvais chiffres, c’est toujours compliqué après», confie Olivier François. L’élan de l’Autofestival est tel que BMW Bilia, à l’instar de ses homologues, «fera le bilan au-delà du 3 février mais plutôt à la fin du mois, car de nombreux dossiers se font après la fin du festival». D’ici là, l’objectif affiché est donc d’en signer le plus possible.