Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Selon nos confrères de Politico, l’ambassade des États-Unis au Luxembourg se trouve sur une liste de représentations diplomatiques que l’administration Trump compte fermer.
La nouvelle a de quoi surprendre. Comme le rapportait, hier, le Luxembourg Times, en se référant à un article de Politico, l’ambassade des États-Unis au Grand-Duché est sur la sellette. La représentation diplomatique se retrouve, en effet, sur une liste de dix ambassades à travers le monde que l’administration du président Donald Trump voudrait fermer dans le contexte des mesures d’économie du département d’État américain.
L’agence Reuters évoque une coupe de 30 milliards de dollars pour l’exercice 2026, soit la moitié du budget global du département dirigé par le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio. «Cette réduction massive pourrait entraîner la fermeture de près de 30 missions américaines (…)», avance Reuters, en citant des sources proches du dossier.
Les autres pays qui risquent d’être privés d’ambassade américaine sont les suivants : Malte, Érythrée, Grenade, Lesotho, République centrafricaine, RD Congo, Gambie, Soudan du Sud et les Maldives.
Contacté notamment par nos confrères du Tageblatt, le ministère luxembourgeois des Affaires étrangères dit ne pas avoir connaissance de plans des États-Unis visant à fermer leur ambassade au Grand-Duché. L’administration Trump n’aurait pas encore sollicité le gouvernement luxembourgeois à ce sujet.
Une relation entamée en 1903
Les relations diplomatiques avec les États-Unis ont commencé en 1903. Depuis 1956, une ambassade est implantée au Luxembourg. Auparavant, les ambassadeurs américains en poste aux Pays-Bas (1903-1941) et en Belgique (1944-1956) étaient également en charge des relations avec le Grand-Duché.
En cas de fermeture, il est probable que l’ambassade américaine en Belgique, basée à Bruxelles, reprendra en main les affaires consulaires et le contact avec les autorités luxembourgeoises.
Depuis le départ en janvier de Thomas Barrett, nommé en 2021 par le président Joe Biden, le poste d’ambassadeur au Luxembourg est vacant. Dès décembre, le choix de Donald Trump était tombé sur Stacey Feinberg pour prendre la relève. Sa nomination n’a toujours pas été confirmée par le Sénat. Elle risque désormais de ne jamais mettre un pied au Luxembourg.
Le plan de réduction des coûts doit encore être finalisé, mais les diplomates consultés par Reuters estiment que les adaptations seront «légères». Le dernier mot appartiendra au Congrès, où les républicains de Donald Trump disposent de la majorité. Le prochain exercice budgétaire commencera le 1er octobre.
