Grâce au dossier de soins partagé, il est possible d’exprimer son accord pour donner ou non ses organes après sa mort. D’après les chiffres du ministère de la Santé, peu de gens ont manifesté leur refus.
A la mort d’un proche, il est parfois difficile de devoir prendre la décision s’il faut ou non donner ses organes. La loi luxembourgeoise prévoit en effet depuis 1982 que toute personne décédée « n’ayant pas de son vivant fait connaître par écrit son refus à un tel prélèvement » est potentiellement considérée comme donneuse d’organes.
Pour éviter ce genre de décisions aux familles, chacun peut exprimer sa volonté par le biais du Passeport de vie ou une carte de donneur d’organes. Avec la mise en place du dossier de soins partagé, une nouvelle alternative est également proposée. Celui-ci permet de préciser sa volonté sur le sujet.
Répondant à une question parlementaire du député LSAP Mars di Bartelemeo, le ministre de la Sécurité sociale, Claude Haagen a indiqué combien de personnes se sont exprimées.
3 % refusent de donner leurs organes
« 19 958 titulaires d’un DSP ont manifesté leur refus de se prêter au don d’organes », explique le ministre. « Autrement dit, 3 % de l’ensemble des titulaires d’un DSP actif a refusé de faire don de ses organes. Il s’en suit que 97% n’ont pas formulé d’opposition. » Mais sur ces 97 %, rien ne permet de distinguer ceux qui ont explicitement choisi de faire don de leurs organes et ceux qui n’ont pas manifesté de volonté particulière. Tous sont tout de même considérés comme donneurs d’organes potentiels.
A ce jour, la plateforme eSanté mise en place par l’Agence eSanté comptabilise 1 018 484 dossiers de soins partagés (DSP), dont 687 824 DSP actifs, c’est-à-dire comptant au moins un document.