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Le taux annuel d’inflation ralentit et passe de 2,2 % à 2 %


Comme chaque année, les soldes d'été ont permis de ralentir le taux annuel d'inflation. (Photo Illustration Julien Garroy)

L’indice des prix calculé par le Statec a reculé au mois de juillet. Un repli qui s’explique notamment par les soldes d’été.

D’après les derniers chiffres du Statec, l’inflation a reculé de 0,6 % entre le mois de juin et celui de juillet. Une nouvelle peu étonnante puisque chaque année l’inflation connaît un ralentissement durant la période des soldes.

Ceux-ci ont entraîné de fortes baisses de prix ponctuelles, en particulier dans l’habillement où elles atteignent les 13,7 %. Dans une moindre mesure, l’ameublement (- 2,7 %) et les articles de ménages en textile (- 1,3 %) ont également été impactés. Néanmoins, ces baisses sont généralement neutralisées dès le mois suivant quand les prix retrouvent leur niveau initial.

Les prix de l’alimentaire sont eux aussi en très légère baisse et perdent 0,2 % par rapport au mois de juin. «Les consommateurs ont ainsi dû débourser moins en juillet pour les fruits de mer frais (- 4,5 %), les pâtes et couscous (- 3 %) et les légumes frais (- 1,2 %)», détaille le Statec. En revanche, le prix de l’huile d’olive augmente de 3 %, celui de la nourriture pour bébés de 5,1 % et les pommes de terre de 1,6 %. En comparaison annuelle, les prix alimentaires sont supérieurs de 1,5 %.

Le prix des carburants repart à la hausse

Après deux mois de baisses consécutives, la tendance au niveau des produits pétroliers s’est par contre inversée et les prix repartent à la hausse(+ 1,1 % en un mois). «Le passage à la pompe revient plus cher pour les automobilistes, comparés au mois de juin les prix grimpent de 3,1 % pour le diesel et de 1,6 % pour l’essence.» Même chose pour le chauffage où les particuliers ont dû débourser 5,1 % de plus qu’en juillet. Par rapport au mois de juillet de l’année passée, les prix des produits pétroliers restent supérieurs de 1,3 %.

En neutralisant les variations dues aux soldes et en excluant les produits pétroliers, l’inflation reste tout de même maîtrisée avec des prix qui progressent de 0,3 %.

Le Statec note ainsi d’autres hausses de prix ayant pesé sur l’inflation comme celle de l’enlèvement des ordures ménagères (+ 13,2 %) et des bicyclettes (+ 5,8 %). «Cette évolution est toutefois contrebalancée par les crèches et maisons relais (- 6,3 %) et les services de télécommunication (accès à internet – 7 % et les offres de télécommunication multiservices (bundles) – 7.9 %).»

Le taux annuel d’inflation se fixe donc à 2 %, contre 2.2 % un mois plus tôt, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis le début de 2021..

De nouvelles tranches indiciaires pour 2024 et 2025

Malgré ce recul, le Statec maintient à 2,3 % sa prévision d’inflation pour cette année et prévoit donc la prochaine tranche indiciaire au dernier trimestre. La levée partielle des boucliers tarifaires au tournant courant 2025 limiterait quant à elle la hausse des prix de l’électricité. L’institut abaisse donc à 2,6 % sa prévision d’inflation pour 2025. Une nouvelle indexation serait ainsi prévue lors du 4e trimestre 2025.

A l’échelle de la zone euro, en revanche, l’inflation stagne. Celle-ci évolue autour de 2,5 % depuis février et affiche 2,6 % en juillet. L’inflation des services baisse légèrement et atteint 4 % en juillet (contre + 4,1 % en juin et mai), l’inflation des produits alimentaires quant à elle affiche 2,3% (contre + 2,4 % en juin et + 2,6 % en mai). Les principales institutions internationales anticipent une inflation en zone euro supérieure à 2% en 2024 et 2025.