À partir du 1er juin, plusieurs agents intégrés au commissariat Museldall de Grevenmacher patrouilleront dans huit communes du secteur.

Certaines communes du secteur de la Moselle vont bénéficier, elles aussi, de plusieurs agents de la police locale. Hier, le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, et le directeur général de la police grand-ducale, Pascal Peters, ont annoncé le lancement d’un nouveau projet pilote de police locale à Grevenmacher.

Ces agents, intégrés au commissariat Museldall, effectueront des missions et des patrouilles dans huit communes du secteur couvertes par ce poste de police (Grevenmacher, Mertert, Manternach, Biwer, Flaxweiler, Wormeldange, Lenningen et Stadtbredimus).

Concrètement, les missions de cette unité seront établies en fonction des besoins entre les responsables communaux et la police. Des briefings et débriefings réguliers auront ainsi lieu entre les autorités et les bourgmestres. «L’unité de la police locale vise à renforcer le lien de confiance entre la population et la police en assurant une présence visible, accessible et à l’écoute sur le terrain», a souligné le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, lors de la conférence de presse.

Ces patrouilles seront ainsi présentes en journée dans les huit communes concernées. «Elles pourront patrouiller dans certaines zones de grande affluence. S’il y a un événement spécifique dans une commune, elles pourront se déplacer pour assurer une présence policière en plus de celle qui est déjà sur place», précise Pascal Peters, le directeur général de la police grand-ducale.

Un appui supplémentaire dont le principal objectif est de renforcer le sentiment de sécurité auprès de la population. Ces patrouilles ne seront, en effet, pas déployées pour des missions d’intervention. «S’il y a un fait divers très grave, par exemple un hold-up, évidemment, l’unité sera engagée. A contrario, s’il s’agit d’un cambriolage, ce sont les patrouilles déjà présentes pour ces cas qui interviendront», indique le directeur général de la police.

Pour l’instant, le nombre de patrouilles et d’agents n’a pas encore été fixé pour le secteur de la Moselle. «Le commissariat de Grevenmacher a reçu, il y a quelque temps, des effectifs supplémentaires. Ces agents seront déployés à la fois pour la présence générale et locale», indique Pascal Peters. Pour la zone de la Moselle, une cinquantaine de policiers, au total, sont prévus. Les policiers locaux seront reconnaissables par le brassard bleu «police locale». Un équipement qui risque d’évoluer avec le temps. «Avec l’introduction des nouvelles techniques, on va adapter certaines choses pour rendre les agents plus visibles», note le directeur général de la police grand-ducale.

Après Luxembourg, Esch et Differdange, Grevenmacher est la quatrième ville du pays à bénéficier du dispositif d’unité de police locale. «Pour la capitale et Esch, les résultats sont très positifs. Au sein même du commissariat, les policiers sont très contents de cette présence continue effectuée par la police locale. Engagés en permanence pour des interventions, ils n’ont pas toujours le temps d’avoir ce contact direct avec la population», souligne Pascal Peters.

Ces quatre projets pilotes implantés en zones urbaines et rurales permettront aux autorités et au ministère de tirer les premières conclusions de ce dispositif. L’objectif est, in fine, de s’accorder sur un projet de loi permettant d’institutionnaliser l’unité de police locale au Luxembourg.