Au plus tard début juillet, des patrouilles spécifiquement dédiées à Luxembourg et Esch seront envoyées sur le terrain.
Jeudi, le ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden (CSV), est venu dévoiler, devant la Chambre, les contours d’un projet pilote en prévision de la création d’une unité de police locale. Courant juin, ou au plus tard début juillet, des patrouilles vont être déployées dans les rues de Luxembourg-Ville et d’Esch-sur-Alzette. «Sur des lieux stratégiques, il est aussi prévu de stationner une camionnette ou une voiture de police», informe Léon Gloden, interpellé par sa collègue de parti Nathalie Morgenthaler.
«Contrairement à ce que je continue à entendre, il ne s’agira pas d’une police parallèle. Les unités locales seront formées par des policiers du corps de police existant», souligne le ministre en charge de la Sécurité intérieure. Par contre, les bourgmestres – en l’occurrence Lydie Polfer (DP) et Christian Weis (CSV) – auront une certaine tutelle sur les agents mobilisés. «
Ils seront amenés à agir dans le cadre de l’ordre public local, soumis à la compétence du bourgmestre. Ce dernier aura des échanges réguliers avec l’agent responsable pour lui demander d’intervenir à des lieux identifiés comme problématiques», informe encore Léon Gloden.
Par contre, les unités locales n’auront – a priori – pas la compétence d’intervenir en cas d’infraction sortant du cadre local. «Ils seront alors amenés à appeler leurs collègues en renfort», précise le ministre. À Luxembourg-Ville et Esch-sur-Alzette, des patrouilles de la «police nationale» vont continuer à être présentes sur le terrain, en parallèle de la «police locale».
Le projet pilote doit perdurer six mois. En fin d’année, les conclusions de cette phase test seront tirées «en prévision de la rédaction d’un projet de loi» pour institutionnaliser la police locale. Autre information : les communes ne seront pas mises à contribution pour financer ces nouvelles unités. Dans un premier temps, cette idée avait été évoquée. Tout comme l’équipement des policiers municipaux d’uniformes distinctifs, de couleur orange ou jaune. Jeudi, seulement un «badge» spécifique a été évoqué par le ministre de tutelle.