Victime de champignons pathogènes, la pelouse du stade de Luxembourg a subi d’importantes dégradations.
Pourquoi la pelouse du stade de Luxembourg est-elle en si mauvais état ? Alors que le Luxembourg disputait son premier match d’entrée face à la Biélorussie, François Benoy, conseiller communal déi gréng a demandé, trois jours avant la rencontre, des explications à la Ville concernant l’entretien et l’état de la pelouse du stade. En réponse à son courrier datant du 5 septembre, la ville de Luxembourg a dévoilé les raisons de la mauvaise qualité de la pelouse. Des champignons pathogènes sont, en effet, à l’origine de ce problème.
Pourtant, des travaux d’entretien ont bien été réalisés il y a quelques mois sur le gazon hybride. Les derniers datent même de cet été. «Des travaux d’entretien de la pelouse recommandés par le fournisseur du terrain ont été effectués. Il ne s’agit pas de rénovations. Le terrain a été scalpé par une société spécialisée dans ce domaine afin d’enlever la couche de feutre d’une épaisseur de plus ou moins trois centimètres (…) dans le but que la surface de jeu retrouve les caractéristiques de stabilité, de sécurité et de jeu prescrites par l’UEFA et la FIFA soient garantie», répond la Ville.
Les champignons ont fait doubler les coûts
Un budget initial de 100 000 euros a été déployé pour permettre l’entretien de la pelouse. Mais en raison de l’apparition de ces champignons et pour préparer le premier match du Luxembourg à domicile, 36 170 euros de frais supplémentaires ont été déboursés. Toujours pour lutter contre cette maladie et en prévision de la prochaine rencontre prévue le 15 novembre, 65 520 euros de coûts supplémentaires ont été ajoutés au budget initial qui a par conséquent, doublé.
Pour rappel, les frais de fonctionnement du stade sont pris en charge à 70 % par le ministère des Sports et à 30 % par la Ville. L’investissement initial pour la mise en place du gazon hybride a été évalué à plus de 3 millions d’euros. Dans sa réponse au conseiller de déi gréng, la ville de Luxembourg précise qu’un terrain hybride demande un entretien plus coûteux qu’une pelouse normale. Ce coût est d’environ 250 000 euros.
Des mesures vont être mises en place
Dans le but de lutter contre cette maladie, la Ville affirme « qu’une stratégie de prévention prenant en compte l’entretien mécanique, l’irrigation, la veille sanitaire et la méthode culturale sera mise en place ». De plus, des analyses régulières seront effectuées « afin de surveiller l’évolution de la maladie et voir si les contre-mesures sont efficaces ».
La praticabilité du terrain compromise ?
À l’heure actuelle, d’après la Ville, la praticabilité du terrain « n’est pas compromise et les rencontres sportives peuvent y être disputées ». En revanche, « il est difficile de prédire comment les défauts constatés affecteront encore la pelouse pour les matchs à venir », conclut-elle.