En septembre dernier, l’institution spatiale américaine a décidé de prendre à bras-le-corps la problématique des phénomènes spatiaux non identifiés.
Un petit pas pour l’homme et un grand pas pour l’avancée du dossier ovnis. En septembre dernier, le directeur de la NASA a nommé de façon inédite un responsable en charge des études sur les phénomènes anormaux non identifiés, avec notamment l’appui du département américain de la Défense.
Une décision historique qui fait suite à une étude indépendante rassemblant 16 experts mandatés par la NASA. Des scientifiques, un ancien astronaute ou encore des ingénieurs ont ainsi analysé pendant plus d’un an des phénomènes anormaux non identifiés (PAN). Un terme qu’ils préfèrent à celui d’ovni, le jugeant désuet. S’ils n’évoquent pas d’explication extraterrestre à ces phénomènes, ils recommandent à l’institution américaine d’investir le plus de moyens possibles à l’étude rigoureuse et scientifique de ces PAN.
«S’éloigner du sensationnalisme»
Durant cette conférence de presse qui s’est tenue mi-septembre au siège de la NASA, le directeur de l’agence spatiale américaine a insisté sur l’importance de la prise de sérieux de ce sujet. «Nous voulons nous éloigner du sensationnalisme et nous concentrer sur l’étude scientifique de ces phénomènes», a-t-il déclaré.
Pour David Spergel, astrophysicien, «la plupart des PAN peuvent être expliqués par des objets conventionnels, des avions, des ballons ou d’autres phénomènes aériens, mais quelques très rares cas restent inexpliqués (…). Trouver une explication s’apparente à chercher une aiguille dans une botte de foin avec le handicap de ne pas savoir à quoi ressemble l’aiguille.»
Une annonce qui fait suite à un contexte particulier aux États-Unis. Depuis quelques années, les institutions américaines prennent de plus en plus au sérieux la question des ovnis. Le Pentagone a, en effet, relevé plusieurs archives secrètes. Des vidéos déclassifiées du département de la Défense ont refait surface et un poste gouvernemental chargé d’enquêter sur le sujet a même été créé.
(avec AFP)