COP27 : de nombreux sujets attendent la ministre de l’Environnement

Alors que la COP27 débutera ce dimanche 6 novembre à Charm El-Cheikh, la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable se rendra en Egypte du 15 au 18 novembre avec une délégation de négociateurs et d’experts en politique climatique.

Du 6 au 18 novembre, chefs d’État et de gouvernement, ministres et négociateurs, maires et militants pour le climat, chefs d’entreprises et représentants de la société civile se réuniront à Charm El-Cheikh pour la COP27. Cette nouvelle réunion autour de l’action climatique se déroulera dans un contexte politique difficile marqué par la guerre en Ukraine et la crise énergétique, mais aussi par des crises alimentaires dans différentes régions du monde et de nouvelles tensions géopolitiques.

Une délégation luxembourgeoise d’une quinzaine de personnes

Après l’accord de Paris à la COP21 en 2015, définissant le cadre, les objectifs et les grands principes de l’action internationale pour le climat, suivie des conférences de Katowice (2018), Madrid (2019) et Glasgow (2021), la COP27 tournera essentiellement autour de la continuation et du renforcement des efforts mondiaux. Une conférence de transition donc mais dont ses organisateurs précisent qu’elle n’en n’est pas moins importante au vu de l’urgence climatique.

Pour représenter le Grand-Duché, Joëlle Welfring, participera aux négociations lors du «segment de haut niveau» du 15 au 18 novembre. Elle sera accompagnée par une délégation composée de négociateurs et d’experts en politique climatique de son ministère ainsi que de représentants des ministères des Affaires étrangères et européennes, des Finances, de l’Administration des services techniques de l’agriculture et de la société civile.

De nombreux thèmes à défendre

Trois processus de négociation feront l’objet d’une attention particulière cette année. Tout d’abord, le sujet des «pertes et préjudices» pour lequel une décision importante a été prise en 2021 avec le «Glasgow dialogue on loss and damage». Soutenu par le Luxembourg, ce chantier est sensé clarifier le financement des activités qui évitent, minimisent ou traitent les dommages et les pertes dans les pays les plus vulnérables. Les négociations devraient prendre de l’ampleur à la COP27.

La fixation du «nouvel objectif quantifié collectif sur le financement climatique» fera lui aussi l’objet de débats. Actuellement de 83 milliards de dollars par an, l’objectif est d’atteindre les 100 milliards comme fixé à Copenhague en 2009. « En matière de financement climatique international, le Luxembourg répond déjà largement à ses obligations avec un engagement de 220 millions d’euros pour la période 2021-2025 », annonce le ministère dans un communiqué.

Enfin le «global stocktake», un état des lieux mondial des efforts de réductions de gaz à effet de serre, sera également au centre des attentions. Ce processus unique, dont les préparatifs techniques ont été achevés l’année dernière, devrait se poursuivre jusqu’en novembre 2023 lors de la COP28.

L’objectif des 1,5 degré toujours dans les têtes

Outre ces négociations, l’un des grands chantiers portera sur la fameuse limitation des températures globale à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, un objectif encore loin d’être atteint. « Le Luxembourg, en tant qu’État membre de l’UE, soutient pleinement le «Pacte climatique de Glasgow», qui a été conclu lors de la COP26, et appelle tous les autres grands émetteurs à accroître leur ambition à court et à long terme. »

L’Union européenne souhaite montrer qu’elle oeuvre déjà concrètement sur son objectif de réduction de 55 % des gaz à effet de serre avec le plan Fit for 55. « Le Luxembourg insistera également sur la sécurité énergétique qui ne peut pas se faire au détriment de la protection du climat. Les objectifs climatiques du Luxembourg et de l’UE sont inscrits dans des textes législatifs. »

Plus de 100 chefs d’État et de gouvernement, dont Xavier Bettel, sont attendus notamment pour le «sommet des leaders» qui se tiendra les 7 et 8 novembre.