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La maison «Beim Mulles» réanimée à Vianden


L’endroit a été remis au goût du jour selon une méthode de «rénovation douce». (photo Alain Rischard)

L’ancienne maison emblématique du 110 Grand-Rue à Vianden a été transformée en gîte touristique pour six personnes.

Le projet est né d’un coup de cœur : en visitant Vianden, l’architecte touche-à-tout Pascal Zimmer et sa compagne sont tombés sous le charme de cette ancienne bâtisse, habitée jadis par un certain «Mulles», figure bien connue dans la commune. Propriétaire de quatre autres hébergements touristiques au Luxembourg, cet entrepreneur y a vu une nouvelle opportunité et a embarqué toute la famille dans la rénovation de la maison.

«C’était plus une ruine qu’autre chose, avec de l’eau qui s’infiltrait partout, des morceaux qui tombaient, et toutes les pièces encombrées d’objets», raconte-t-il, en nous invitant à entrer. «On a relevé le défi, en essayant de préserver tout le caractère authentique de l’endroit.»

Selon une méthode dite de «restauration douce», la structure historique a été sauvegardée : «Cela signifie qu’on évite de trop restaurer et qu’on laisse de côté des travaux qui seraient invasifs», précise-t-il, ajoutant que cette approche a aussi des avantages écologiques. La porte qui donne sur la rue est d’époque et chargée d’histoire. En la franchissant, on se trouve face à l’imposant escalier en pierre de taille qui plonge tout de suite les hôtes dans l’ambiance particulière de la maison.

Au plafond, partiellement décapé, on découvre une palette de couleurs préservées sous une ancienne couche de tapisserie. La cuisine intègre des éléments anciens, dans un style moderne et minimaliste en bois. La peinture jaune des meubles est fabriquée à partir de pigments de maïs, créant une teinte unique. Six fauteuils cossus entourent la table et invitent à partager un bon repas.

Un personnage «rustique et brut»

Pour grimper à l’étage, où ont été installés les trois chambres et le salon, il faut s’aventurer dans les recoins de la vieille bâtisse et ses passages atypiques. «Dans la pièce de vie, qu’on surnomme le salon du brocanteur, on profite d’un grand volume sous pente et d’une jolie lumière. On y a placé des tas d’objets chinés», poursuit Pascal Zimmer. Enfin, le petit jardin à l’arrière se mérite : c’est par quelques marches assez raides, comme une échelle, qu’on peut y accéder. En contrebas du château de Vianden, la terrasse offre une vue sur les anciennes fortifications et les toits des petites maisons voisines.

Si le nouveau maître des lieux n’a pas eu la chance de connaître personnellement ce fameux «Mulles», les habitants lui ont dépeint un personnage à la fois «rustique et brut, mais avec un grand cœur». «On a gardé ça à l’esprit tout au long du chantier et on a décidé de garder le nom pour lui rendre hommage», souffle-t-il. Disponible depuis peu sur les plateformes de location, ce nouveau gîte pittoresque rencontre déjà un beau succès.