La Luxembourg Art Week a tenu toutes ses promesses

Depuis mercredi, la 2e édition de la Luxembourg Art Week a tenu toutes ses promesses.

Plus d’une dizaine de milliers de visiteurs, avertis ou non, collectionneurs ou gens de passage, se sont rendus à la halle Victor-Hugo de Luxembourg-Limpertsberg, pour admirer, échanger, mais également pour acquérir, l’une ou l’autre des nombreuses œuvres exposées par la cinquantaine d’exposants venus de la Grande Région.

L’initiative est le fruit d’une réflexion qui a mûrie dans l’esprit d’Alex Reding, galeriste et directeur de la Luxembourg Art Week. «Née (en 2015) de la volonté de proposer un lieu d’échange et d’information qui soit au plus près des marchés actuels et futurs que représentent le Luxembourg et la Grande Région, la Luxembourg Art entend donner, par son offre, une lecture différentes du marché de l’art sans transiger sur la qualité des exposants ou œuvres proposées à la vente», assure Alex Reding.

Et force est de constater que l’évènement a pris du galon depuis sa 1re édition, «aussi bien par sa taille qu’au regard de la diversification de l’offre», indique encore le directeur de la manifestation. En effet, la 2e édition de l’évènement s’est articulée autour de deux sections «séparées mais complémentaires», aura permis à tous les publics et à toutes les bourses de s’y retrouver. Dans la halle Victor-Hugo était ainsi réunie la majorité des galeries luxembourgeoises, soit douze au total. À l’instar, par exemple, de celle de l’organisateur, la galerie Nosbaum Reding, ou encore de la galerie Clairefontaine qui a exposé des œuvres signées Dietrich Klinge, William Klein, Elliott Erwitt, ou encore Roland Schauls. «L’évènement marche très bien pour nous», témoigne la directrice de la galerie depuis près de 28 ans, Marita Ruiter.

Pour tous les publics et toutes les bourses

Aux côtés des galeries nationales, plus d’une vingtaine de galeries étrangères avaient également pris leurs quartiers dans l’espace dénommé «Positions». À noter par exemple la présence de la fameuse galerie viennoise Ernst Hilger qui a exposé des fresques de Massimo Vitali, Daniele Buetti et Julian Schnabel, entre autres.

Cela étant, nul besoin de débourser des fortunes pour s’offrir telle ou telle fresque, grâce à l’initiative gouvernementale, qui a proposé à Alex Reding de décliner l’évènement en une deuxième «foire» connexe et complémentaire, baptisée «Take Off». Installée sous un chapiteau lui-même monté sur le parvis de la halle Victor-Hugo, la foire parallèle «Take Off», a ravi les plus petites bourses, en proposant des œuvres ne dépassant pas une valeur de 3 000 euros.

La plateforme Art Work Circle (AWC), par exemple, fondée par Guy Kerger, a ainsi pu profiter de l’aubaine. «Nous avons beaucoup de passage et réalisé beaucoup de ventes», se félicite, dans ce cadre, Didier Damiani, manager de la plateforme. Concrètement, celle-ci permet d’acquérir, physiquement ou en ligne (www.artworkcircle.lu), de nombreuses œuvres d’«artistes établis». Cela va d’artistes comme Christian Aschman à Eric Chenal, en passant par Anne Michaux, ou encore Mik Muhlen (le frère de Kevin Muhlen, directeur artistique du Casino). Parmi les grandes «révélations», Didier Damiani se plaît à citer, par exemple, Chantal Maquet, cette artiste qui a un atelier à Cologne (Allemagne), mais qui travaille également à Bourglinster : «Ces œuvres partent comme des petits pains!» Le manager d’AWC a également eu une pensée pour Sandra Lieners qui a étudié les arts à Vienne (Autriche). «Elle est très talentueuse», confie-t-il encore.

Bref, sans omettre le salon annuel du Cercle artistique de Luxembourg (CAL) qui s’est tenu parallèlement, toutes les conditions étaient réunies pour que le Limperstsberg et tout le Grand-Duché tout entier, vibrent artistiquement. À l’année prochaine!

Claude Damiani