Le commissaire européen Pierre Moscovici a revendiqué, mercredi, le sauvetage de l’économie grecque comme « l’une des grandes victoires » de la Commission européenne sortante et de la France, assurant que sans leur soutien, le pays méditerranéen aurait été « expulsé » de la zone euro.
« Sur le plan politique, c’est l’un des grandes victoires de la Commission (de Jean-Claude Juncker) et de la France », a affirmé le commissaire européen aux Affaires économiques, lors de sa dernière audition devant la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, avant la fin de son mandat de cinq ans ce week-end.
« À toutes les étapes, dans un environnement parfois hostile, la Grèce a pu compter sur le soutien de la France et de la Commission », a-t-il assuré, en allusion à l’opposition de l’Allemagne et d’autres pays du Nord au maintien de ce pays en zone euro, après la crise financière qui l’a frappé à partir de 2010.
« Confiant » en l’avenir de la Grèce
« Si un autre commissaire que moi, si une autre Commission que celle-ci avaient été aux affaires, la Grèce serait sortie de la zone euro. Elle en aurait été expulsée », a affirmé Pierre Moscovici, en réponse aux députés de la France Insoumise (LFI) qui reprochaient à Bruxelles « d’avoir les Grecs à genoux ».
Le commissaire s’est dit « fier du parcours de la Grèce depuis les moments les plus difficiles de la crise économique » et s’est déclaré « confiant » en son avenir. La Grèce a quitté officiellement son troisième et dernier plan de renflouement international en août 2018, s’affranchissant de la tutelle de ses créanciers pour recommencer à se financer seule sur les marchés.
Le pays prévoit une croissance économique de 2,8% l’an prochain, tout en respectant les conditions fiscales fixées par ses créanciers, selon son budget prévu.
LQ/AFP