En moins de cinq jours, la pétition publique réclamant la gratuité des transports adaptées aux personnes à mobilité réduite a dépassé la barre des 4 500 signatures. Parlement et gouvernement vont devoir se consacrer à la question.
Ce mardi après-midi, la pétition intitulée « Transport gratuit pour les personnes à mobilité réduite » comptait plus de 4 800 signatures. Le seuil nécessaire de 4 500 signatures pour obtenir un débat public à la Chambre des députés a donc été largement dépassé, et ce en moins de cinq jours. La période de signature a seulement été ouverte vendredi.
Jusqu’à présent, le gouvernement s’oppose à l’extension de la gratuite des transports publics, qui deviendra réalité au 1er mars 2020, aux transports adaptés pour les personnes handicapées. Une motion du CSV allant dans ce sens a été rejetée le 3 juillet par les partis de la majorité.
Pour Bausch, c’est un service de taxi
À la tribune de la Chambre des députés, François Bausch, le ministre en charge de la Mobilité, avait argumenté que le service Adapto était plutôt un service de taxi et non pas un moyen de transport en commun.
Depuis 2015, la gratuité du transport au lieu du travail pour personnes handicapées a été abrogée. Un abonnement de 440 euros doit désormais être payé pour profiter du service. Les petites courses, pris en charge par l’Adapto, coûtent entre 5 et 8 euros avec une limite d’utilisation est fixée à 15 courses par mois.
Dans un communiqué, l’Union luxembourgeoise des consommateurs (ULC) souligne avoir « du mal à comprendre l’argument selon lequel les deux systèmes ne seraient pas comparables ». « Or, un système de transport adapté aux besoins des personnes handicapées est absolument nécessaire, parce que les transports en commun ne sont pas en mesure de répondre aux besoins de ces personnes », poursuit l’ULC.
« Se déplacer gratuitement et librement »
L’auteure de la pétition, Ana Pinto, est du même avis. Elle souligne que les personnes handicapées ont « aussi le droit au transport gratuit pour pouvoir se déplacer gratuitement et librement ».
Dès la rentrée, le ministre François Bausch et les députés de la Commission des Pétitions ainsi que les représentants de la Commission de la Mobilité vont devoir débattre avec les pétitionnaires avant de prendre une position. Vu le soutien massif de la pétition, qui pourrait encore atteindre des records jusqu’à sa clôture, fixée au 30 août, les lignes pourraient bouger.
David Marques
Merci pour votre article! C’est bien de continuer à en parler car il faut faire comprendre que le déplacement est un droit et celui ci l’ai pour tout le monde.