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La gare de Rodange enfin inaugurée


La ministre Yuriko Backes et le bourgmestre de Pétange, Jean-Marie Halsdorf (à g.), traversant la nouvelle passerelle qui mène au parking-relais.

Après cinq années de travaux, la gare de Rodange se présente sous un nouveau jour. Passerelle, parking, souterrain et accessibilité : tout est prêt pour accueillir un fort trafic.

Cet été, la gare de Rodange a connu une période fructueuse grâce aux TGV rejoignant Paris pour assister aux Jeux olympiques. Mardi, malgré la fin des épreuves, la foule s’y est rendue pour l’inauguration de la gare transformée en réponse à une nouvelle vision de la mobilité. Au fond du nouveau passage souterrain, la ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Yuriko Backes exprime d’ailleurs la volonté du gouvernement de «maintenir à un haut niveau les investissements dans le réseau ferré, un élément clé de la mobilité nationale».

Les travaux d’ampleur ont débuté en 2019. D’abord, au niveau des voies avec un allongement de certains quais stratégiques, les portant à une longueur de 250 à 500 mètres. Le but étant d’accueillir des trains à neuf voitures, qui offriront plus de places assises, notamment aux heures de pointe. Pour orchestrer ce réseau grandissant, les sept voies ont subi des améliorations, dont l’ajout de 18 aiguillages, pour fluidifier le trafic et éviter au maximum les retards.

Deux lignes sont concernées : Luxembourg – Esch-sur-Alzette – Rodange et Luxembourg – Bascharage – Sanem – Rodange – Athus/Longwy. Une voie à quai supplémentaire exclusivement dédiée aux trains de la relation Luxembourg – Esch-sur-Alzette – Rodange a également été construite.

Accessible et inclusive

Au-delà des voies et des quais, la modernisation entendait faire de cette gare un pôle d’échange multimodal. C’est-à-dire qui permet une articulation des différents modes de déplacement : marche à pied, vélo, transports en commun et voiture «dans un contexte de baisse impérieuse des émissions de carbone liées à la mobilité», comme le précise Marc Wengler, le directeur général des CFL.

La gare de Rodange est labellisée «Eurewelcome Luxembourg», elle met donc l’accent sur l’accessibilité pour tous. D’abord au souterrain ouest avec deux ascenseurs accédant directement aux quais. Ces passages sont qualifiés «d’accès sans barrière», comme la nouvelle passerelle, qui est équipée de trois ascenseurs, d’un éclairage performant, d’une signalisation podotactile pour les malvoyants et de bornes SOS.

Pour faciliter le trajet à pied de la voiture au quai, la passerelle continue son chemin jusqu’au parking-relais derrière la gare. En service depuis avril 2023, il permet à 1 546 véhicules de trouver une place – 20 emplacements sont destinés aux personnes à mobilité réduite – sur sept niveaux et 41 000 m².

Ce P+R constitue la solution à un problème qui persistait depuis de nombreuses années. Les parkings alentour sont très souvent saturés, provoquant des difficultés tant aux frontaliers souhaitant prendre le train qu’aux riverains.

Dans un souci de sécurité, l’application «P+R CFL» permet l’entrée et la sortie des véhicules sans contact ni ticket grâce à la lecture automatique des plaques d’immatriculation. Pour encourager les usagers à venir à vélo, deux bikebox proposent au total 32 emplacements sécurisés.

«Moderniser et gagner en flexibilité»

À Rodange, il ne manque plus que quelques étapes pour proclamer la fin des travaux. D’une part, la rénovation du bâtiment voyageurs et, d’autre part, le raccord piéton vers le futur quartier développé autour du plan d’aménagement particulier, rue de l’Industrie. Un projet ambitieux qui n’est pas sans rappeler celui mené à Mersch et achevé en juin 2023.

Depuis plusieurs années, les CFL pilotent un «programme de modernisation et d’extension pluriannuel» des gares stratégiques. Pour avril 2025, celle de Troisvierges souhaite inaugurer un bâtiment P+R de presque 400 places. Ettelbruck vise même jusqu’à 2030 pour conclure ses projets, le volet ferroviaire s’étant terminé en 2022.

Pour Marc Hoffmann, le directeur de la gestion des infrastructures des CFL, l’ambition est claire : «Nous entendons moderniser l’ensemble des installations ferroviaires, démêler les entrées et sorties des trains de lignes différentes dans les gares et gagner en flexibilité dans l’exploitation des trains, en particulier aux heures de pointe.»

Simon Iung

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