La ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, Stéphanie Obertin, annonce une refonte majeure de la Foire de l’Étudiant pour 2026, avec un retour possible à Luxexpo.

À la suite des critiques formulées par les représentants étudiants et les organisations de jeunesse concernant l’organisation actuelle au campus de Belval, le gouvernement a décidé de revoir en profondeur le concept de la Foire de l’Étudiant, qui existe depuis 1987.

Dans sa réponse à une question parlementaire déposée par les députés Francine Closener et Ben Polidori, la ministre Obertin a détaillé les contours du nouveau projet. L’objectif principal : proposer une approche beaucoup plus large qui dépasse le seul cadre universitaire.

«Nous voulons créer un format d’orientation qui touche tous les jeunes, y compris ceux sans projets d’études», explique la ministre DP. Concrètement, la future foire accueillera des acteurs de l’enseignement supérieur, mais aussi du «monde professionnel, de l’éducation formelle et non formelle».

Un changement de lieu envisagé

Une extension du concept qui implique aussi un retour à des locaux plus spacieux et centraux. Sans le confirmer définitivement, la ministre évoque en effet la nécessité de «réfléchir à l’emplacement» face à un nombre accru d’exposants attendus. Un retour à Luxexpo, abandonné en 2020, semble donc une option sérieuse.

Il faut dire que le transfert de la foire au campus de Belval depuis 2021 avait suscité des réactions mitigées. Si 76 % des élèves et 77 % des exposants se disaient satisfaits du site en 2022, les enseignants et conseillers d’orientation étaient plus réservés, notamment concernant la signalétique et l’accessibilité.

La ministre reconnaît avoir pris «très au sérieux» les critiques récentes portant sur le site de Belval, la visibilité des stands et surtout la demande d’une palette plus large de secteurs professionnels.

Des chiffres en évolution

Le nouveau concept sera donc élaboré en collaboration étroite avec l’ACEL (Association des cercles d’étudiants luxembourgeois) ainsi qu’avec les ministères de l’Éducation nationale et du Travail. Une première réunion avec les responsables de l’ACEL s’est déjà tenue le 25 novembre dernier.

Contrairement à l’impression de déclin, le nombre d’exposants du secteur de l’enseignement supérieur a en réalité augmenté, selon les chiffres dévoilés par la ministre : 151 en 2025 contre 132 en 2019 à Luxexpo. La réduction du nombre total de stands (230 en 2019) s’explique, selon elle, par un «recentrage volontaire sur les acteurs directement liés aux études supérieures».