La direction du Kinepolis a annoncé mercredi que les salles du complexe de Thionville étaient maintenant toutes ouvertes au public. Elle espère que le dernier traitement thermique sera le point final du feuilleton des punaises de lit.
Toutes les salles sont maintenant ouvertes. Elles sont saines, sûres et débarrassées de tous les insectes », assure Philippe Halhoute, très (trop) confiant. Le responsable exploitation Kinepolis France semble soulagé après six mois de présence de punaises de lit dans le complexe de Thionville. Et plusieurs traitements vains.
Il en est sûr : le dernier traitement thermique effectué sur l’ensemble des salles du cinéma, la semaine dernière, a porté ses fruits. « Nous avons fait appel à une société spécialisée dans cette méthode particulière de désinfestation par la chaleur. Celle-ci nous a garanti une éradication totale de ces insectes. C’était la condition. Nous avons mis beaucoup de temps et d’énergie pour trouver la bonne solution mais le résultat est là. »
Beaucoup d’argent aussi a été investi par la direction de Kinepolis. 100 000 € pour ce dernier traitement en plus des 40 000 € déjà dépensés pour les précédents, chimique et par caisson frigorifique.
Sans compter la perte de chiffre d’affaires engendrée par la baisse de fréquentation du complexe, liée à l’inquiétude compréhensible des spectateurs et au confinement, pendant plusieurs semaines, des salles 2 et 10 (directement incriminées par l’infestation), ainsi que la fermeture totale du cinéma pendant cinq jours en novembre.
Un impact dont le responsable Kinepolis France est bien conscient. Même s’il reconnaît « une perte d’activité possible », il n’a pas souhaité s’attarder dessus. « Il est trop tôt pour faire un bilan. On a préféré se concentrer sur la mise en place du procédé d’éradication. Aujourd’hui, c’est une bonne nouvelle. Les punaises ne sont plus là. Les clients ont besoin d’être rassurés. C’est notre préoccupation principale. »
Une prise de conscience tardive. La direction de Kinepolis a, en effet, mis du temps à réagir et à communiquer auprès du public, en automne dernier.
Reste à voir dans les prochains mois si l’extermination des punaises est bien réelle. Et si la réputation du cinéma n’en aura pas trop souffert.
Rien n’est moins sûr.
Jullie Villoteau / Le Républicain Lorrain