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La famille d’Alexia Daval convoquée chez le juge après les confidences du mari


Jonathann Daval aurait évoqué pour la première fois devant le magistrat la piste d’un « complot familial ». (photo archives AFP)

Une semaine après avoir auditionné Jonathann Daval, qui avait reconnu avoir étranglé son épouse Alexia, le juge d’instruction en charge de cette affaire à Besançon a convoqué mercredi les membres de la famille de la victime, selon leur avocat. Le mari aurait fait des confidences à leur sujet.

Les parents, la sœur et le beau-frère de la jeune femme se sont présentés mercredi matin dans le cabinet du juge d’instruction pour « une audition classique de partie civile », a simplement dit Me Jean-Marc Florand, qui les accompagnait. Mercredi dernier, Jonathann Daval avait été entendu à sa demande par le magistrat. A l’issue de son audition, ses avocats n’avaient pas souhaité communiquer afin « de ne pas nuire à l’enquête ».

Mais selon des informations obtenues par le journal Le Parisien, l’informaticien de 34 ans aurait évoqué pour la première fois devant le magistrat la piste d’un « complot familial », confiant que les parents d’Alexia seraient impliqués à un certain degré dans l’affaire. « C’est un tournant très délicat vers l’hypothèse des complicités », selon une source proche du dossier citée par Le Parisien.

Le beau-frère accusé

Selon une autre source proche de l’enquête, il a reconnu avoir été présent sur les lieux, mais n’avoir pas assisté directement au meurtre de son épouse, âgée de 29 ans. Il a accusé son beau-frère, Grégory Gay, d’avoir étranglé la victime au domicile de ses parents dans la nuit du 27 au 28 octobre.

Mis en examen pour « meurtre sur conjoint » en janvier, Jonathann Daval avait reconnu avoir étranglé « par accident » son épouse lors d’une dispute au domicile du couple à Gray-la-Ville la nuit du drame, en tentant de la « maîtriser ». En revanche, il avait contesté avoir brûlé son corps, retrouvé en partie calciné dans un bois près de la commune. L’autopsie avait révélé que la jeune femme avait été violemment frappée et étranglée. Une mort « donnée volontairement et non pas accidentellement », avait souligné la procureure de la République de Besançon.

Pendant les trois mois de l’enquête diligentée par les gendarmes de la section de recherches de Besançon, Jonathann Daval, qui se présentait en mari éploré, avait soutenu qu’Alexia n’était pas rentrée d’un footing. Placé en détention provisoire, il a été incarcéré dans l’unité psychiatrique de la maison d’arrêt où il est détenu, en raison de sa fragilité psychologique et physique.

Le Quotidien/AFP