La police a enregistré en 2018 un total de 37 288 infractions, soit 1,5% de plus qu’en 2017. La tendance générale sur les cinq dernières années est cependant à la baisse.
Même s’il s’agit de « chiffres bruts », la présentation du bilan de la délinquance permet de dresser un aperçu de la situation sécuritaire dans le pays. « Beaucoup de travail se trouve derrière ces chiffres. On ne peut donc que réfuter l’impression que plus rien ne fonctionne à la police », insiste d’entrée le ministre de tutelle, François Bausch, en faisant référence à la querelle interne entre syndicat de la police et direction générale.
La délinquance globale s’est établit en 2018 à 37 288 infractions. Il s’agit d’une légère hausse de 1,5% par rapport à 2017, avec l’enregistrement de 36 721 infractions. La tendance à la baisse se confirme toutefois. En 2014, le nombre d’infractions était encore de 43 087.
Les atteintes contre les biens en tête
Les infractions contre les biens restent la catégorie de délinquance la plus importante avec 22 915 cas. Les infractions contre les personnes se sont établis à 7 409 cas. Le reste des cas ont concerné 6 964 infractions qui sont classés dans la catégorie « divers ».
Les cambriolages restent une des principales préoccupations de la police. En 2018, 1 084 tentatives de cambriolage ainsi que 1 512 cambriolages ont été enregistrés dans des maisons habitées. S’y ajoutent 441 tentatives et 530 cambriolages réussis dans des maisons non habitées (commerces, etc.)
Pour les vols avec violence, une tendance à la baisse est à constater. Sur les 401 cas, 156 ont concerné des vols de téléphones portables.
Trois meurtres ont été commis en 2018
Les vols à main armée contre des établissements commerciaux restent assez marginaux avec 11 cas établis en 2018 (9 commerces et 2 stations-service).
Trois meurtres ont été enregistrés en 2018. Les cas de coups et blessures volontaires restent à la baisse avec 2 607 infractions établis l’année dernière.
Plus inquiétant, le nombre de viols (76) et attentats à la pudeur (122) reste assez élevé.
Enfin, la police reste très mobilisée pour lutter contre le trafic de stupéfiants. En 2018, 214,3 kg de cannabis ont été saisis. S’y ajoute la saisie de 2,8 kg d’héroïne, de 346,8 kg de cocaïne, de 1 559 pilules d’ecstasy et de 1,9 kg d’amphétamines.
Le taux d’élucidation, c’est-à-dire les cas où au moins une personne a pu être identifiée comme suspect, s’est établi en 2018 à 50,7%. Ce chiffre est en hausse par rapport aux années précédentes (47% en 2016, 44,6% en 2017).
David Marques