Un porte-parole de l’Association Corée du Nord-Europe a démenti les accusations contre Pyongyang et mis en garde la Grande-Bretagne contre une « spéculation sans fondement ».
« Cela dépasse les limites de ce que nous pouvons tolérer et nous porte à nous interroger sur les réelles motivations de la Grande-Bretagne », a-t-il ajouté, cité par l’agence officielle nord-coréenne.
Le 12 mai dernier, une attaque informatique avait affecté des centaines de milliers d’ordinateurs dans le monde, paralysant notamment les services de santé britanniques et des usines du constructeur automobile français Renault. Ses auteurs réclamaient une rançon pour débloquer les appareils.
Le gouvernement britannique a accusé vendredi la Corée du Nord d’être à l’origine de l’attaque qui visait, selon Londres, à lui permettre d’accéder à des devises étrangères.
« Les tentatives du gouvernement britannique de lier à tout prix la RPDC à la cyberattaque ne peuvent être interprétées autrement que comme une tentative malveillante de pousser la communauté internationale à une plus grande méfiance vis-à-vis de la RPDC (République Populaire Démocratique de Corée) », a déclaré le porte-parole, employant le nom officiel de la Corée du Nord.
Pyongyang a déjà été accusé d’être à l’origine de plusieurs cyberattaques de grande envergure, notamment celle contre le piratage de Sony Pictures en 2014.
Le pays disposerait d’une unité comprenant quelque 6.800 spécialistes informatiques dédiés aux cyber-attaques, d’après le gouvernement sud-coréen.
La Corée du Nord est soumise à de sévères sanctions de l’ONU en raison de ses programmes nucléaire et balistique.
Face à cette situation, la Corée du Nord paraît, selon les experts, avoir développé ces dernières années ce type de cyberattaques pour tenter de se procurer des devises étrangères.
Wannacry avait frappé des ordinateurs du monde entier, provoquant un week-end de panique. Les chemins de fer allemands, le gouvernement espagnol avaient également été affectés.
Le Quotidien/ AFP