L’arrivée récente de la compagnie hongroise low cost Wizz Air au Findel est dénoncée par les syndicats et l’association luxembourgeoise des pilotes de ligne (ALPL), ce vendredi 21 juillet.
« L’arrivée de Wizz Air au Luxembourg à partir de cet été est une très mauvaise nouvelle d’un point de vue social », déclarent l’OGBL, le LCGB et l’ALPL dans un communiqué commun.
La compagnie low cost Wizz Air – la troisième à s’installer au Findel – propose depuis le mois de juin plusieurs vols par semaine entre Bucarest et Luxembourg. Et à partir de lundi, l’ouverture d’une ligne pour rejoindre Rome, puis en décembre Skopje est prévue. Et cela, fustigent les syndicats, sans créer « aucun emploi » ni embaucher « aucun salarié au Grand-Duché » et sans payer « de charges sociales ni impôts » au Luxembourg.
Ainsi, « non seulement Wizz Air ne contribuera en rien au système social luxembourgeois », résume le communiqué, « mais elle le mettra même en danger avec une pratique particulièrement agressive au niveau des prix, qui risque de s’avérer socialement désastreuse pour les salariés du secteur », peut-on encore lire. « Wizz Air volera systématiquement à perte », est-il encore précisé.
Des syndicats inquiets donc, d’autant que selon eux, « cette compagnie low cost est tristement célèbre pour ses pratiques ouvertement antisyndicales et antisociales ». Le CEO de Wizz Air, Joszef Varadi, étant d’ailleurs connu « pour avoir incité les pilotes de son entreprise à travailler au-delà des niveaux de fatigue tolérables », au mépris de la sécurité des passagers. Sa compagnie a même « été condamnée en justice en Roumanie pour discrimination après avoir licencié des salariés qui s’étaient syndiqués ».
Et les habitants subiront des retombées de polluants émis par des avions « parasites » qui n’apporteront rien sur le plan social et rien au pays. Il y a déjà des vols pour Bucarest et Rome avec un très bon service assuré par la Luxair alors qu’est-ce qui se cache vraiment derrière cette autorisation donnée à Wizz air ? N’y a-t-il vraiment aucune contrepartie?
Quant aux intérêts des clients, ces râleurs locaux s’en fichent royalement.