La Commission européenne va proposer vendredi la disparition dans l’UE du changement d’heure en hiver et en été, suite à une consultation de plusieurs millions de citoyens européens, a annoncé le président Jean-Claude Juncker.
« Nous allons décider cela aujourd’hui » au sein de l’exécutif européen, déclaré le Luxembourgeois à la chaîne de télévision allemande ZDF, indiquant que l’idée serait de rester en permanence à l’heure d’été.
Das Gespräch mit EU-Kommissionspräsident Jean-Claude Juncker in voller Länge: https://t.co/iiEvKy3PwV
— ZDF heute (@ZDFheute) 31 août 2018
« Nous avons réalisé une consultation publique, des millions de personnes ont répondu et sont d’avis qu’à l’avenir c’est l’heure d’été qui devrait être tout le temps la règle, et nous allons réaliser cela », a ajouté le président de la Commission. « Lorsque l’on consulte les citoyens sur quelque chose il convient aussi ensuite de faire ce qu’ils souhaitent », a-t-il ajouté.
Grand intérêt au Luxembourg
Un nombre record de 4,6 millions de réponses, en provenance des 28 États membres, ont en effet été enregistrées au cours de cette consultation publique, qui s’est tenue du 4 juillet au 16 août. Selon des résultats préliminaires, 84% des répondants, qui se sont exprimés via un questionnaire en ligne, sont favorables à la fin du changement d’heure
La décision finale devra toutefois être prise par le Parlement européen, qui dans le passé s’était déjà dit plutôt favorable à la fin du changement d’heure, et aux États de l’Union européenne.
Les résultats de la consultation laissent apparaître que les Allemands sont particulièrement intéressés par le sujet, puisque 3,79% de leur population ont répondu au questionnaire. Ils sont suivis par les Autrichiens (2,94%) et les Luxembourgeois (1,78%). Dans tous les autres pays, moins d’1% de la population s’est manifesté. Les Italiens ne sont par exemple que 0,04% à avoir répondu à cette consultation et les Espagnols 0,19%.
Le changement entre heure d’été et d’hiver, introduit en Europe à l’origine pour réaliser des économies d’énergie, suscite une controverse permanente depuis des années. Ses détracteurs mettent en avant notamment les perturbations physiologiques que cela entraînerait.
LQ/AFP