Les soldes n’ont pas franchement augmenté la fréquentation du temple de la consommation de Gasperich.
Depuis la fin du confinement, les commerces sont à la recherche de clients. Il y a quelques jours, l’association des commerçants de la Cloche d’Or a fait savoir que sans les employés de bureau de la zone, actuellement encore majoritairement en télétravail, il était très difficile d’être rentable et de dégager un bénéfice. En ce début de semaine, leurs voix résonnent d’autant plus dans les allées vides du centre commercial. Petit tour à la Cloche d’Or.
Dans les vitrines, les soldes sont bien présents avec des publicités invitant les clients à profiter de réductions allant de 20 % à 70 %. Mais rien n’y fait, les boutiques sont désertes ou presque. «Il n’y a personne dans les bureaux alentour. L’équation est vite faite. S’il n’y a pas d’activité autour, il n’y a pas de clients», explique avec pragmatisme une employée d’une enseigne de vêtements.
Pour le moment, la plupart des enseignes sont encore ouvertes, même si le magasin de vélos Cyclable a plié bagage depuis plusieurs semaines. La boutique de vêtements «Un jour ailleurs» est, elle, fermée provisoirement. «La raison est simple, avec les congés pour raisons familiales, notre effectif ne permet pas de laisser ouvert la boutique» explique Helena, la responsable de la boutique. «Et puis, il n’y a pas beaucoup de clients. Le centre commercial ne tourne pas», ajoute-t-elle encore.
À une semaine de la fin des soldes, la foule se fait attendre. En effet, les allées sont vides, les rayons sont pleins et les clients ne se battent pas pour dénicher la bonne affaire.
Un léger pic de fréquentation se fait sentir vers midi, mais cela se calme très vite. «On est très loin de l’affluence d’avant-crise. Les employés des tours avoisinantes descendaient en masse pour venir manger dans les nouveaux restaurants, qui sont d’ailleurs assez bons. Il fallait s’armer de patience, surtout pour trouver une place assise. Aujourd’hui, c’est tout le contraire. Il y a l’embarras du choix», explique Christian, qui s’octroie une pause déjeuner.
Des soldes dans le calme
Du côté des boutiques de vêtements, l’enthousiasme est en berne. «On passe notre temps à ranger, à chercher à s’occuper. C’est presque démotivant de voir aussi peu de personnes en semaine. En plus, c’est les soldes et pas mal d’articles sont soldés», assure une vendeuse.
Dans les magasins, masque sur le visage, les clients s’évitent d’autant mieux qu’il y a largement la place pour cela. En parlant de place, pour faire du shopping en semaine, la Cloche d’Or est presque un paradis. «Les soldes, c’est souvent la folie, il faut aller vite et faire plein de magasins dans la journée. Ici, c’est tout le contraire. On a l’impression d’être seule, comme si le magasin avait été privatisé pour nous et c’est pas plus mal», en rigole Sara, une jeune cliente accompagnée de sa mère. Petite contrainte, les essayages sont limités en nombre de vêtements. «Juste quatre vêtements par essayage. C’est un peu pénible et finalement on achète sans essayer, puisque l’on a 30 jours pour les ramener si cela ne convient pas», explique la maman de Sara.
Inauguré le 28 mai 2019 avec la promesse de voir passer 11 millions de clients par an, le centre commercial Cloche d’Or est très loin d’avoir trouvé son rythme de croisière. Au point que se rendre en cette période de soldes dans ce centre commercial calme, bien loin du stress de la foule à la recherche de la bonne affaire, aboutit à une expérience client étonnante.
Jeremy Zabatta
Des soldes ? Quelles soldes ???
Pour les rares personnes qui semblent y avoir fait un tour pas plus tard que ce week-end, les soldes sont quasi inexistantes ! Donc forcément, prendre les gens pour ce qu’ils ne sont pas, n’incite pas à revenir se faire plumer dans un centre réservé aux plus fortunés…