La chanteuse France Gall, 70 ans, est morte dimanche matin peu après 10h des suites d’un cancer. Des « Sucettes » à « Viens je t’emmène » en passant par « Résiste », plusieurs chansons de France Gall resteront dans les mémoires.
« Il y a des mots qu’on ne voudrait jamais prononcer. France Gall a rejoint le Paradis blanc le 7 Janvier, après avoir défié depuis 2 ans, avec discrétion et dignité, la récidive de son cancer », indique ce dimanche sa chargée de communication Geneviève Salama.
L’inoubliable interprète de « Poupée de cire, poupée de son » était hospitalisée depuis mi-décembre à l’Hôpital américain de Neuilly, à côté de Paris, officiellement pour une infection sévère.
La chanteuse avait eu un cancer du sein un an après le décès subit de son époux Michel Berger en 1992 à 44 ans, d’un infarctus.
France Gall s’était retirée de la scène après le décès de sa fille Pauline de mucoviscidose en 1997, mais était sortie du silence en 2015 pour la comédie musicale « Résiste », qui remettait au goût du jour les tubes du couple qu’elle formait avec Michel Berger.
Petit florilège de ses plus grands succès :
– Poupée de cire, poupée de son (1965)
C’est avec cette chanson, écrite par Serge Gainsbourg, que France Gall remporte l’Eurovision en 1965 pour le compte du Luxembourg. Elle l’interprétera en six langues dont le japonais.
– Les sucettes (1966)
La chanson à double sens écrite par Serge Gainsbourg, narre le goût d’Annie pour les sucettes à l’anis. « Lorsque le sucre d’orge, parfumé à l’anis. Coule dans la gorge d’Annie, elle est au paradis ». France Gall avouera bien plus tard que pendant cinq ans elle avait chanté cette chanson sans en percevoir l’aspect équivoque.
– La déclaration d’amour (1974)
Premier tube d’une longue liste du couple Gall/Berger, la chanson marquera un tournant dans la vie professionnelle de la jeune femme. Suivront un an plus tard, leur premier album, « France Gall » et leur mariage en 1976.
– Viens je t’emmène (1979)
La chanson, au rythme entraînant, de celles qui rendent heureux, a récemment été reprise par la chanteuse et actrice Louane devant une France Gall ravie. « Viens, je t’emmène Où les étoiles retrouvent la lune en secret Viens, je t’emmène Où le soleil le soir va se reposer »…
– Il jouait du piano debout (1980)
Le morceau écrit par Michel Berger en hommage au chanteur-pianiste américain de rock, Jerry Lee Lewis, aborde le sujet de la différence. « Il jouait du piano debout C’est peut-être un détail pour vous. Mais pour moi, ça veut dire beaucoup ».
– Résiste (1981)
C’est une des chansons les plus emblématiques pour toute une génération militante et à la recherche de plus de solidarité, avec notamment les Chanteurs pour l’Éthiopie ou encore la création des Restos du cœur. En 2015, France Gall donne le nom de cette chanson à sa comédie musicale, hommage à Michel Berger.
– Ella, Elle l’a (1987)
Ecrite par Michel Berger, c’est un hommage à la grande chanteuse de jazz Ella Fitzgerald. Extraite de l’album « Babacar », elle restera, avec son refrain inoubliable, l’un des plus gros succès de France Gall.
– Evidemment (1987)
« On danse encore sur les accords qu’on aimait tant… »: sur le même album, cette chanson toute en douceur fut écrite en souvenir de Daniel Balavoine, l’ami du couple mort en janvier 1986.
Le Quotidien / AFP