Selon un discours prononcé mercredi par le directeur de la centrale nucléaire lorraine, Thierry Rosso, l’espérance de vie du site pourrait être rallongée jusqu’à 60 ans.
La centrale nucléaire de Cattenom poursuit jusqu’en 2023 la visite décennale de ses quatre réacteurs.
«Trente ans déjà! Nous sommes là pour nous inscrire dans la durée : aller jusqu’à 40 ans et viser les 60.» Un discours prospectif entendu en 2018 et repris mercredi par Thierry Rosso, directeur de la centrale nucléaire de production d’électricité de Cattenom. Un discours rodé qui s’inscrit dans la droite ligne de la volonté gouvernementale de conforter le nucléaire.
30,95 milliards de kWh : c’est l’énergie produite par la centrale en 2018, soit 65% des besoins en consommation du Grand Est. «La production sera légèrement supérieure en 2019», a confirmé le directeur du site.
24 inspections : la sûreté passe par des contrôles réalisés par une entité indépendante, l’Autorité de sûreté nucléaire. L’ASN a procédé en 2018 à Cattenom à 24 inspections, dont 8 inopinées.
150 modifications : la visite décennale, qui a débuté en 2016 avec le réacteur n°1, se poursuit (en 2018 pour le 2, 2021 et 2023 pour les 3 et 4). Cet examen de sûreté porte sur l’inspection approfondie de la cuve du réacteur, la robustesse et l’étanchéité du circuit primaire, l’étanchéité et la résistance mécanique du bâtiment réacteur. En tout, 150 modifications ont été apportées et «ont permis de diviser par deux les écarts de sûreté déclarés à l’ASN», selon Thierry Rosso.
158 millions d’euros : c’est le montant investi par la centrale nucléaire de Cattenom en 2018, dont 25% ont profité aux entreprises locales et régionales. Cent millions d’euros d’impôts ont été payés par le CNPE dont 50% au profit des collectivités locales.
54 embauches : la centrale a recruté 54 salariés EDF en CDI en 2018 et projette d’en embaucher une quarantaine sur l’exercice 2019. Au total, ce sont 1 349 salariés EDF et 795 prestataires permanents qui travaillent sur le site de Cattenom. La centrale génère au total 4000 emplois.
3 visites partielles : de deux à trois mois sont planifiées en 2019. Le réacteur 4 est dans le viseur depuis janvier, le 1 suivra en mai et le 3 en juillet. Ces visites partielles font l’objet de 12 000 activités différentes.
RL