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La capitale réaffirme son soutien à la communauté LGBTIQ+


Lancée en 2023, la Luxembourg Pride Run fait partie des actions menées en faveur de la tolérance et de l’inclusion. (Photo : fabrizio pizzolante)

Le conseil communal a confirmé le statut de «zone de liberté pour les personnes LGBTIQ+» de la ville de Luxembourg, voté une première fois en 2021.

Alors qu’outre-Atlantique, l’administration Trump s’applique à démanteler les programmes DEI – pour diversité, équité et inclusion – qui permettaient aux minorités d’accéder aux études universitaires ou à l’emploi sans discriminations fondées sur l’orientation sexuelle, le genre ou l’origine ethnique, des entreprises privées comme Meta, Disney, Google, McDonald’s ou Ford, se plient elles aussi au mouvement.

En parallèle, des milliers d’ouvrages sur la sexualité, l’identité de genre ou la lutte contre les discriminations sont boutés hors des écoles et des bibliothèques dans plusieurs États, et les scientifiques doivent bannir des mots comme «inclusion», «biais», «inégalités» ou «femme» de leurs travaux, sous peine de perdre leurs financements. Des mesures en droite ligne avec la déclaration du président américain à son investiture : «À compter d’aujourd’hui, il y a deux genres seulement, homme et femme».

«Une longue tradition de ville ouverte et tolérante»

Dans ce contexte politique international et européen marqué par la montée de l’extrême droite et les menaces sur les droits des minorités et des personnes LGBTIQ+, le conseil communal de la ville de Luxembourg réuni le 3 mars, a souhaité affirmer à nouveau son engagement à protéger cette communauté vulnérable à travers l’adoption d’une résolution proposée à l’origine par le groupe socialiste.

«Dans de nombreux pays, les discriminations augmentent et l’extrême droite s’attaque aux minorités. Avec cette résolution, nous montrons que notre ville reste tolérante et sûre», a résumé Maxime Miltgen, dans sa présentation. Elle a déploré «les réactions négatives persistantes dans certains pays européens entravant les droits des personnes LGBTIQ+», tout comme «les attaques physiques et verbales qui augmentent contre cette communauté», et s’est dit «préoccupée par les positions ouvertement homophobes et transphobes des partis d’extrême droite.»

Elle a rappelé dans son discours le rôle clé des pouvoirs locaux et régionaux en appui aux engagements au niveau européen pour protéger les droits humains. «Nous considérons que la ville de Luxembourg a une longue tradition de ville ouverte et tolérante et continuera activement à s’engager pour protéger les droits humains», a conclu l’édile.

L’unanimité de 2021 se fendille

Votée à l’unanimité une première fois le 18 juin 2021, cette résolution fait de la ville une «zone de liberté pour les personnes LGBTIQ+», l’engage à mener une politique publique promouvant et protégeant les droits des personnes LGBTIQ+ et dénonce les mécanismes de discrimination structurelle. Elle prévoit aussi de parer l’Hôtel de ville aux couleurs du drapeau arc-en-ciel pendant le mois de la Pride, et acte sa candidature pour rejoindre le réseau international Rainbow Cities – dont fait partie Esch-sur-Alzette depuis 2014 – regroupant 52 villes dans une vingtaine de pays.

La bourgmestre Lydie Polfer a demandé aux élus d’envoyer «un signal fort et clair pour exprimer d’une même voix notre solidarité avec des personnes qui connaissent des situations difficiles ici et dans le monde», ajoutant qu’il était important pour le collège échevinal de voir cet engagement renouvelé. Tous les conseillers ont voté pour, sauf le représentant de l’ADR qui a préféré s’abstenir.

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