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La capitale n’avait plus vibré comme ça en août depuis 16 ans


(photo Luis Mangorrinha)

BGL LIGUE Il faut remonter à 2008 pour trouver trace d’un aussi bon début de saison pour le RFCU. Dire qu’il est seulement en reconstruction…

Bon alors, on pourrait relativiser. Après tout, le Racing n’a affronté «que» Rodange (1-1), Wiltz (3-0) et Hostert (4-1), trois équipes qu’on attend à la bagarre pour éviter la charrette, et il a parfois été bousculé. Le club de la capitale a même attendu la dernière minute pour égaliser au stade Jos-Philippart, au lancement de la saison.

C’est une invitation à regarder la performance avec un peu de recul, mais ce serait oublier qu’avec le Racing, on a été suffisamment déçu par des performances quand on l’attendait costaud qu’il serait aujourd’hui malvenu de bouder les sept points engrangés par une équipe en reconstruction, qui a rempilé avec, dans son onze de base, seulement deux joueurs présents au club la saison passée.

Le fait est là : le RFCU n’avait plus pris autant de points sur un début de saison depuis août 2008. Cette année-là, il avait claqué 9 points, inscrit 13 buts et n’en avait encaissé qu’un seul. Depuis, le club a refait 7 pts en 2011, mais en inscrivant deux buts de moins que la génération actuelle.

Pour vous la faire courte, cela fait seize ans qu’on n’avait plus vu le Racing aussi bien en été, lui qui, dans l’intervalle, s’était plutôt spécialisé dans les débuts calamiteux, avec neuf saisons à trois points ou moins sur les trois premiers matches.

Même Ruffier n’avait jamais vu ça

«Cela fait seize ans?, s’étonne Romain Ruffier. Ça date! Même moi, je n’étais pas encore là!» Lui-même, en tant que gardien, n’avait ainsi jamais fait mieux que six points sur neuf possibles (en 2016, 2021 et 2022). Voilà que c’est avec la double casquette de portier-directeur sportif qu’il ramène son équipe sur des bases décentes d’outsider qui assume sa destinée.

«Franchement, on n’avait pas prévu un tel démarrage. Les scores ne reflètent pas la physionomie des matches, mais bon… tout ce qui est pris n’est plus à prendre. On a aussi eu la « chance » relative d’avoir un début de saison un peu plus abordable que d’autres. Un autre calendrier aurait pu faire mal à ce projet.»

Le projet, parlons-en, puisqu’il semblerait que le nouveau staff soit déjà en passe de remporter la plupart de ses paris de l’intersaison. Notamment ceux de rapatrier Kada en défense centrale («C’est le tout premier joueur que j’ai fait venir parce que je sais que c’est un meneur d’hommes à la mentalité irréprochable»), mais aussi Mabella en pointe («parce qu’il a une pointe de vitesse peu commune en BGL Ligue et qu’on avait autant besoin de lui que lui de nous pour se relancer»).

Dimanche, c’est du côté de Strassen que les hommes de Yannick Kakoko vont tenter d’aller surfer sur la vague, pour ce qui sera leur premier vrai test grandeur nature. Porté par le discours absolument pas rêveur de Romain Ruffier, qui en a vu d’autres au stade Achille-Hammerel et s’en voudrait de ne pas rappeler une autre spécialité maison :

«Une saison, c’est long. J’en ai vu des intersaisons durant lesquelles on était deuxième ou troisième. Et on finissait septième ou huitième…». Tiens, c’est vrai ça, existe-t-il une statistique qui dit comment le Racing termine ses saisons ? Maintenant qu’il sait qu’il a commencé celle-ci particulièrement bien…

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