Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La première édition du festival Electropia, entièrement dédié à la musique electro, débarque vendredi et samedi à Luxexpo.
On veut créer un bout de Tomorrowland au Luxembourg, mais fait à notre manière, à la luxembourgeoise», répètent à qui veut les entendre les organisateurs du festival Electropia, qui tiendra sa toute première édition, vendredi et samedi de cette semaine. Tomorrowland, pour les béotiens de la scène de la musique électronique, attire quelque 200 000 festivaliers sur deux jours. Né en 2003 dans la province d’Anvers en Belgique, Tomorrowland s’est depuis exporté aux États-Unis, au Brésil et en France et a remporté de nombreuses récompenses internationales.
En d’autres termes c’est «LA» référence mondiale de la musique electro et donc tout naturellement la référence de Dany Crovisier, du Melusina et de Pierre Bellion, Lauter Unfug au moment de mettre sur pied cette nouvelle manifestation grand-ducale. Non pour sa taille, certes, mais pour à peu près tout le reste : son état d’esprit, son genre musical, son accueil, et son gigantisme en ce qui concerne la scène, les différents décors, les effets spéciaux…
Comme l’été le calendrier culture grand-ducale est surchargé et que la météo du coin ne permet pas d’organiser une telle manifestation en plein air, au mois de novembre, c’est en indoor, dans les espaces de Luxexpo The Box que va se tenir cette première édition.
Electropia, tout un univers
«L’idée n’est pas de proposer seulement de la musique», reprennent les responsables. «Mais d’expérimenter quelque chose qui n’a jamais existé avant au Luxembourg», assurent-ils. «On ne veut pas trop en dévoiler, pour laisser la surprise mais la scène a été faite spécialement par un designer avec plein de lumières, de décorations. Les fournisseurs du coin ne pouvaient pas nous fournir ce qu’on voulait, on a dû aller jusqu’aux Pays-Bas pour l’obtenir. Ce sera vraiment innovant, insistent-ils. On veut créer tout un univers, raconter une histoire au public.»
Une histoire qui passera donc par Afrojack, R3hab, D. O. D, Juicy M, Lvndscape et WolfPack, le vendredi puis par Claptone, Aka Aka, Beatamines & Matchy, Derrick May et Klaudia Gawlas le samedi, à chaque fois de 20 h à 6 h.
Des grands noms
Et si ces noms ne disent peut-être pas grand-chose aux néophytes, ils se trouvent, pour certains d’entre eux, tout en haut de l’affiche de grandes manifestations internationales ou dans les classements mondiaux de DJ. Le Néerlandais Afrojack est régulièrement dans le top 10 mondial de DJ Magazine et s’est déjà produit à Tomorrowland, à l’Ultra Music Festival ou encore à Coachella. L’Allemand Claptone, lui, a été décrit par le magazine Mixmag en 2013 comme «l’un des acteurs les plus en vue de la scène deep house».
Deep house, electro-soft, bass-sound, soft-house, tech-house, ibiza-sound, berlin-sound, detroit-techno… différents styles sont annoncés, pour éviter tout risque de monotonie. Des tendances variées, mais toutes «grand public et faciles d’accès» assurent les programmateurs qui ont volontairement délaissé «le drum&bass et le hardcore».
La jauge de la salle est de 3 000 spectateurs pour chaque soirée. Les organisateurs du festival s’attendent à afficher complet! Chaque festivalier aura droit à un bracelet, avec une puce intégrée pour pouvoir accéder à l’espace «cashless» de la manifestation et danser jusqu’au bout de la nuit – le deuxième soir une after party est même prévue au Melusina jusqu’à 11 h du matin.
Les indécis devront donc très probablement attendre un an pour découvrir Electropia. La deuxième édition est déjà annoncée les 15 et 16 novembre 2019.
Le Quotidien
