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Kirchberg : 8 000 logements sur 30 ans


Le Kirchberg doit encore gagner des habitants (Photo : Éditpress)

Le Kirchberg n’a pas fini de se développer. Près de 8 000 logements devraient sortir de terre au cours des 30 prochaines années. La population du Kirchberg va être multipliée par six dans les 20 à 30 ans à venir.

Rendre le Kirchberg accueillant et agréable à vivre, tel est entre autres le but des trois partenaires : la Ville de Luxembourg, le Fonds Kirchberg et le ministère du Développement durable et des Infrastructures. Ils ont présenté hier matin des projets d’urbanisme novateurs qu’ils comptent appliquer dans les années à venir à ce quartier des affaires un peu froid et mort en soirée.
Ces concepts reposent sur l’économie circulaire, la mixité urbaine et l’implantation de quartiers d’habitation près des lieux de travail. Sans oublier la mobilité douce encouragée par les faibles distances à parcourir du domicile au bureau ou aux commerces qui seront au pied des habitations.

4 800 logements sur 60 ha au Kuebebierg
Actuellement, 1 510 logements existent au Kirchberg, 3 200 sont planifiés et près de 4 800 sont projetés sur le site Op der Schleed au Kuebebierg, entre les boulevards Konrad-Adenauer et Pierre-Frieden. Ce qui d’ici une trentaine d’années portera la population de résidents à 22 000 personnes contre 3 600 aujourd’hui. Ce nouveau quartier devrait intégrer des écoles primaires et secondaires, ainsi qu’une ferme urbaine.
Les trois partenaires misent sur «de nouveaux concepts d’habitation, de mobilité alternative et de performance écologique» qui seront appliqués en deux phases à trois projets pilotes concernant le sud de l’avenue John-Fitzgerald-Kennedy, ainsi que les quartiers du Kiem et de Grünewald. Pour ce faire, une nouvelle approche de cocréation a été retenue par le Fonds Kirchberg. «Il implique dès le début toutes les parties prenantes dans le processus de création», indique le Fonds du logement. Pour résumer, «il privilégie le travail collaboratif entre les équipes pluridisciplinaires» aux concours traditionnels.
Autre aspect de ces nouveaux logements : leur coût. Ils doivent rester «abordables pour une majorité de la population». Pour obtenir un de ces logements, il faut travailler ou être à la retraite en ville ou dans certaines communes limitrophes, occuper le logement personnellement et en permanence, ainsi que ne pas être propriétaire d’un autre logement. Le Fonds Kirchberg a aussi mis en place des mesures pour éviter la spéculation. Enfin, 10 % des logements construits par le Fonds Kirchberg seront à loyer abordable. Celui-ci se composera d’une partie fixe et d’une partie calculée en fonction du revenu du futur locataire. Fonds Kirchberg, Ville de Luxembourg et ministère du Développement durable et des Infrastructures sont résolument tournés vers l’avenir de cette ville moderne dans la Ville.

Sophie Kieffer.