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[Karaté] Jenny Warling : «Cette médaille, je la place très haut»


Jenny Warling pose avec sa superbe et énorme médaille d’argent.  (photo fb)

CHAMPIONNATS D’EUROPE À EREVAN Tout juste de retour d’Arménie, Jenny Warling a pris le temps de revenir sur sa belle médaille d’argent décrochée samedi.

Quel est le sentiment qui prime ? La satisfaction d’un tel parcours ou la déception de rater l’or de peu ?

Jenny Warling : La satisfaction. Mon objectif principal, c’était quand même les Monde. Et le but, c’était de se qualifier, ce que j’ai fait. Donc pour moi, l’objectif est réussi. Et, d’une certaine manière, on peut dire que l’or aurait été la cerise sur le gâteau.

On vous sent très contente ? 

Oui. Je suis très satisfaite de tous mes combats. Tout a bien fonctionné. Je ne me suis pas blessée au fil des tours. Pour moi, c’était un championnat idéal. Également point de vue mental. Parfois, j’ai tendance à trop stresser. Et là, je me suis bien amusée. Je me sentais vraiment bien avant chaque tour. Je ne me suis pas bloquée.

Parfois on gagne, mais sans se sentir trop bien. Et là, ce n’était pas du tout le cas. En plus, autour du tatami, on a vu une bonne organisation, et avec les deux jeunes qui étaient là (NDLR : Alexander Davies et Jordan Sibille, qui débutaient en grand championnat seniors) et les deux entraîneurs, il y avait une bonne ambiance. C’était vraiment un championnat optimal.

L’or, ça aurait été la cerise sur le gâteau

Qui s’est achevé par une courte défaite en finale. Qu’est-ce qui a fait la différence ?

C’était un combat très mental. Très tactique. Elle me connaît bien. Et elle attendait à chaque fois que je l’attaque pour me contrer. C’était vraiment intense. Il fallait être patiente et c’est ce que j’ai fait. Au moment où j’ai senti qu’elle voulait attaquer, c’est moi qui l’ai fait et j’ai marqué le premier point. Malheureusement, par la suite, il y a une action pour toutes les deux. Chacune décide d’utiliser la révision vidéo.

Moi on me dit non, elle on lui dit oui, donc elle a égalisé. Dans les dernières secondes, je ne pouvais pas me permettre de jouer la tactique de seulement défendre sinon j’aurais perdu l’avantage (NDLR : marquer le premier point donne le senshu, si bien qu’en cas d’égalité, la première à marquer l’emporte).

Je pense marquer, mais on ne me valide pas mon attaque et comme on avait perdu la révision vidéo on ne pouvait plus y faire appel. À la fin, on était tout près. Je l’ai bloquée, mais son coup de pied retourné à la tête est quand même passé. C’est dommage, car je pense que c’était jouable sur ce combat. J’ai fait ce qu’il fallait faire.

Il y avait du monde pour accueillir Jenny Warling à sa descente d’avion, dimanche au Findel. Photo : flk sport serge feltes

Et vous montrez que vous êtes toujours là à 31 ans. Avez-vous été surprise de voir autant de monde vous attendre à l’aéroport ?

Je savais qu’il y aurait du monde. Mais je ne m’attendais pas à autant. En même temps, je suis très contente. Ça met en valeur notre discipline. Voir tellement de gens me supporter et se réjouir de cette médaille, ça fait chaud au cœur.

Vous êtes une habituée des podiums en grands championnats. Où placez-vous cette médaille d’argent ?

C’est vrai que, en comptant les catégories de jeunes, c’est ma neuvième médaille en championnat d’Europe. Et ma quatrième chez les seniors après l’or à Guadalajara en 2019, l’argent à Tampere en 2014 et le bronze en Turquie en 2015. Cette médaille, je la place très haut. Je ne rajeunis pas et c’est toujours plus dur de récupérer au niveau de l’entraînement.

En plus, ma dernière médaille aux Europe remonte à 2019, ça fait longtemps que je n’ai plus eu ce sentiment. Sur cette compétition, j’étais vraiment très relax. Pas stressée. Parfois on gagne, mais on a la pression. Là, j’étais vraiment relâchée. Et niveau ambiance, c’était optimal.

En plus, outre la médaille, il y a au bout la qualification pour les Monde, ça donne encore un peu plus de valeur à cette médaille. Elle vaut beaucoup!

La qualif pour les Monde, un gros poids en moins !

Il ne faut pas oublier qu’une nouvelle fois, vous revenez de loin. De très loin, après deux opérations des ligaments croisés et, l’an passé, une opération de l’épaule qui vous a tenue éloignée des tatamis pendant plusieurs mois ?

Oui. Et ce n’était pas quelque chose de donné. Il faut être constante. Les derniers mois ont été très compliqués. Il faut avoir de la discipline.

On vous sent soulagée d’avoir cette qualification pour les Monde ?

Oui. C’est vraiment un gros poids en moins dont je n’ai plus à m’occuper ! Je vais pouvoir aborder la suite sans pression.

Justement, quelle est la suite de votre programme ?

Dans un peu moins de deux semaines, on part pour les JPEE. Je combats le mardi et le mercredi je pars directement au Maroc pour le K1 de Rabat. Les JPEE seront une bonne préparation pour le Maroc. Où je n’aurai pas dans un coin de la tête l’idée d’être dans l’obligation de marquer des points pour les Monde. Ou de devoir passer par le tournoi qualificatif de Paris en octobre.

Son parcours

Finale : est battue par Mia Bitsch (ALL/WR 3)…1-4

Demi-finale : bat Lizi Zviadauri (GEO/WR 130)…9-4

Quart de finale : bat Anne Chernysheva (EKF-1/WR 44)…6-4

Huitièmes de finale : bat Anzhelika Terliuga (UKR/WR 1)…11-3

Premier tour : bat Nicoline Olsen (DAN/WR 163)

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