Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a affiché vendredi son « intransigeance » sur les conditions du Brexit. Le Luxembourgeois a également marqué sa fermeté envers les États-Unis concernant le TTIP.
« On ne peut pas être un pied dehors et un pied dedans (…) Sur ce point, nous devons être intransigeants. Je vois les manœuvres », a dit Jean-Claude Juncker à l’occasion des 20 ans de l’Institut Delors, à Paris. « Il doit être évident que si le Royaume-Uni veut avoir un libre accès au marché intérieur, que toutes les règles et que toutes les libertés qui entourent le marché intérieur soient intégralement respectées (…) Il ne faudrait pas que des pans entiers de l’industrie européenne s’engagent dans des pourparlers secrets, dans des chambres noires, rideaux tirés avec les envoyés du gouvernement britannique », a-t-il prévenu.
Confronté à la fronde de pays de l’Est, en premier lieu la Hongrie, sur l’application du plan européen de répartition des migrants arrivés par la Méditerrannée et la Turquie, M. Juncker a lancé un avertissement. « C’est le début de la fin si la règle fixée, démocratiquement élaborée, n’est plus respectée par les États membres. Si, à chaque fois qu’un État membre n’est pas d’accord avec une décision, il organise un référendum pour dire le contraire de ce que la règle du droit a dit », a-t-il déploré.
Autre point abordé, le traité de libre-échange transatlantique (TTIP ou Tafta) : Jean-Claude Juncker a assuré que l’Union européenne n’allait pas « s’agenouiller devant les Américains » dans les négociations qui doivent reprendre sous peu.
Le Quotidien