Un employé de l’État a écopé, ce jeudi matin, de quatre ans de prison, dont trois ans avec sursis. Placé sous le régime du sursis probatoire, il a l’obligation de suivre un traitement psychiatrique en vue de soigner ses tendances pédophiles. Lors de la perquisition à son domicile à Luxembourg au printemps 2016, son ordinateur grouillait de matériel pédopornographique.
«Dans ma carrière, je ne peux pas me rappeler avoir vu quelqu’un à la barre parce qu’il avait plus de 88 000 images pédopornographiques», avait soulevé le président de la 12e chambre correctionnelle lors du procès fin mars. Les premières images retrouvées sur l’ordinateur du quadragénaire remontent à l’année 2003. Pendant de longues années, ce célibataire de 47 ans, qui travaille comme employé de l’État, a collectionné, consommé et diffusé du matériel pédopornographique via une bourse d’échange sur internet.
Le parquet avait parlé d’un «grave trouble à l’ordre public». Sa représentante avait requis 20 mois de prison en partie assortis d’un sursis probatoire avec l’obligation d’un suivi thérapeutique par un médecin psychiatre. Dans son jugement, la 12e chambre correctionnelle n’a pas suivi ces réquisitions.
Interdit de remplir des fonctions ou emplois publics
Ce jeudi matin, le quadragénaire a en effet écopé de quatre ans de prison, dont trois avec sursis, et d’une amende de 2 500 euros. Placé sous le régime du sursis probatoire, il a l’obligation de suivre un traitement psychiatrique en vue de soigner ses tendances pédophiles diagnostiquées par l’experte psychiatre. «Un risque de rechute existe. Il est important qu’il suive une thérapie spécialisée», avait conclu la spécialiste.
Le tribunal a aussi prononcé contre le quadragénaire une interdiction d’exercer une activité impliquant un contact régulier avec des mineurs pendant dix ans. Enfin, il lui est interdit pour la durée de cinq ans de remplir des fonctions, emplois ou offices publics. Ce qui ne devrait pas rester sans conséquences pour son travail. À noter que le quadragénaire a 40 jours pour interjeter appel.
F. A.
À lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce vendredi.