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[JO-2024] Sarah De Nutte : ensemble… mais pas jusqu’au bout


Sarah De Nutte et Peter Teglas, tout sourire à Paris... avant le début d'une polémique qui aurait pu facilement être évitée. (Photo : dr)

POLÉMIQUE En plus d’une adversaire très forte, Sarah De Nutte a dû composer avec l’absence, à ses côtés de son coach Peter Teglas, pourtant accrédité.

«C’est génial de l’avoir avec moi. Il me connaît parfaitement, il sait bien tout préparer. Ce dont j’ai besoin. C’est une vraie chance.» Le moins que l’on puisse dire, c’est que Sarah De Nutte était très contente qu’il soit à ses côtés? De qui parle-t-on? De Peter Teglas, ancien entraîneur national et surtout coach personnel de la pongiste, qui vivait à Paris ses deuxièmes JO.

Effectivement, le COSL, dans sa volonté de mettre les athlètes dans les meilleures dispositions, a fait en sorte que chaque athlète puisse amener avec lui autant que faire se peut son environnement habituel, qui un coach, qui un kiné qui le connaît, etc. C’est ainsi que le technicien hongrois, qui suit Sarah De Nutte depuis plusieurs années, a pu travailler avec sa protégée, y compris au village olympique.

Du coup, tout le monde s’attendait à le voir s’installer à ses côtés au moment de sa rencontre, samedi soir bien après 21 h, dans le hall 4 d’une Arena Paris Sud plus habituée à abriter d’austères conventions et des expositions que les meilleurs joueurs de ping de la planète et surtout des fans en délire, capables de se lancer dans une ola qui restera dans les annales.

Pourtant, c’est bien Tommy Danielsson, qui venait tout juste de terminer son match avec Luka Mladenovic, qui a rapidement fait le switch pour venir prodiguer des conseils à Sarah De Nutte. Cette dernière qui s’est finalement inclinée en six manches face à la Portugaise Jieni Shao, qui ne lui a jamais réussi.

Au moment de revenir sur son match, la question lui a forcément été posée de l’absence de Peter Teglas, alors que ce dernier était à quelques mètres et disponible pour aller coacher celle qu’il connaît parfaitement : «J’avoue que je n’ai pas compris. Bien sûr, j’étais au courant avant même de venir ici. Mais quand on a vu qu’on avait trois matches à la suite, j’avais un petit espoir que Peter puisse me coacher. Mais ce ne fut pas le cas. C’est vraiment dommage.»

Et d’expliquer à quel point son entraîneur est important pour elle : «Avant Tokyo, il a fait tous les tournois avec moi. Et il n’avait pas le droit d’aller à Tokyo. Je peux le comprendre avec le covid, les restrictions au niveau des accréditations. Mais là, on est tout près de la maison.» Elle a toutefois tenu à remercier le COSL pour son soutien : «Je suis très reconnaissante sur le fait qu’on lui ait permis de venir avec nous aux Jeux. C’est vraiment une très bonne chose.»

«Il y a eu des discussions en amont»

Pour les explications ? «Je ne sais pas. Il faut demander à la fédération.»

Juste à côté, de l’autre côté de la barrière, Peter Teglas a le visage un peu marqué : «Je suis triste pour elle», explique le technicien. Qui ne tient pas à entrer davantage dans les détails.

En l’absence de représentant de la FLTT, on est donc allé voir la plus haute instance présente, à savoir Raymond Conzemius. Le chef de mission, qui n’a eu d’autre choix que de délivrer le discours convenu entre l’instance olympique et la fédération : «Il y a eu des discussions en amont. On avait insisté auprès de la FLTT pour pouvoir prendre Peter avec nous.

Car nous pensons que le coach perso doit avoir sa place. De son côté, la fédération a une stratégie différente de la nôtre. On a donc mis en place un cadre qui permet à Peter de faire toute la préparation jusqu’au jour J. Et ensuite, on a respecté la volonté de la FLTT que Tommy fasse le coaching.»

En clair, c’est clairement au niveau de la FLTT que ça aurait coincé. Maintenant pour quelle raison… Ce sont certainement le président André Hartmann ou encore le DTN et ancien DTN du COSL Heinz Thews qui la connaissent…

Sans prendre parti, on peut juste effectivement regretter que, visiblement, il y avait une solution simple qui aurait contenté tout le monde. Bien sûr, on ne peut pas affirmer que ça aurait changé quelque chose au résultat final, mais au moins, tout aurait été essayé. Et tout le monde aurait donné l’impression de tirer dans le même sens. Mais bon… Ce sera peut-être pour la prochaine fois.